Fête des chevaux – "On n'a pas loupé notre affaire !" (galerie)

Vendredi 15 août (2015), à 7h15 au pied du Ménez-Bré, le ciel d'un bleu sans tâche promet une belle journée, même si le sommet du Ménez-Bré est dans la brume, un peu comme les trois ...

... sympathiques bénévoles, dont Julien Restoueix, l'entraineur des féminines du MBS, qui ont veillé toute la nuit sur les équipements déjà installés sur le site et qui "émergent" à notre arrivée sur le sommet. Il ne fait vraiment pas chaud à ce moment et le café servi sous la tente de restauration est le bienvenu. Les jeunes bénévoles en charge des parkings - Alexandre, Pierre, Jaouen, Bertrand et Antoine, "qui ne devrait pas tarder à arriver" nous dit l'un d'entre eux   - sont déjà en place. Les points d'accès au site s'installent et sur l'un d'eux, José Guilloteau, le président du Club du Sourire, fait preuve d'optimisme en plantant un parasol au-dessus de sa table… à moins qu'il ne s'agisse que d'offrir une protection à la pile de journaux – Le Télégramme - qui seront remis gracieusement aux visiteurs. La suite de la journée militera en faveur de la deuxième hypothèse, même si l'après-midi aurait pu justifier de la première… quoique… la chaleur ne fût pas vraiment au rendez-vous.

Vers 8h, les premiers randonneurs équestres arrivent avec leur van, de même que les premiers éleveurs qui vont participer aux concours du matin. À 8h17, 25 cavaliers sont déjà inscrits pour la randonnée équestre de 25km qui va emmener les cavaliers et les attelages vers le Méné Hoguéné qui domine de 2 mètres le Ménez-Bré et qui est devenu célèbre par sa "lande justisso" ou landes des supplices, haut lieu de basse justice et d'exécutions des seigneurs de Coat Quiziou et de Guermorvan. "Après la lande supplice, c'est Louargat puis la remontée vers le Ménez-Bré par des chemins de fougères, explique Gildas Pariscoat en charge de l'organisation de cette randonnée. Les randonneurs viennent de partout. Ils connaissent l'existence de cette randonnée où les associations de randonnées équestres ont croisé leurs annonces. "On est plusieurs à se connaitre, confie l'un des randonneurs du sud Finistère. "J'étais en clientèle à Landivisiau… ce n'était pas loin… alors j'ai décidé de pousser jusqu'au Ménez-Bré" explique-t-il.  Les premiers départs se font vers 9h et les derniers sont partis vers 10h30. "On ne va pas les revoir avant 16h, annonce Gildas Pariscoat qui poursuit : "un cavalier chevauche à 5 ou 6 km/h et même si cela n'est pas forcément le cas ici, il marche souvent à côté de sa monture". En tout, ils seront 56 cavaliers montés et 6 attelages à prendre le départ de la randonnée équestre du 15 août. "C'est moins que l'an passé mais plus que les autres années. On avait commencé à douze" résume l'organisateur.

Vers 11h, la brume s'est depuis longtemps dissipée, de même que le bleu azuréen du matin qui a laissé la place à de lourds nuages gris et menaçants. Le concours des pouliches bat son plein. Toute la journée, ils seront une trentaine d'éleveurs à soumettre leurs pouliches et poulains aux regards experts des 15 juges. Au total, 41 pouliches de 18 mois pour 16 d'entre elles ou nées en 2014 pour les autres et quarante-trois mâles né en 2014 seront présentés. Les bêtes sont belles, de nombreux spectateurs manifestement avertis sont derrière les barrières, le cheval est à l'honneur bien qu'il faille regretter l'attitude brutale de certains qui claquent violemment le museau de leur animal ou le bride très serré. Fort heureusement, le speaker, par ailleurs éleveur, Bernard Le Cam, s'est évertué à rappeler chacun au respect de l'animal.

Juste avant midi, les lourds nuages gris menaçants ont cessé de menacer les visiteurs déjà nombreux sur le site : il pleut ! Pendant dix minutes ! Mais suffisamment pour que les visiteurs se mettent à l'abri. Puis petit à petit, le ciel se dégage sous l'impulsion d'un frais vent de nord-ouest qui ramène le ciel plus clément déjà présent sur la côte que l'on devine du haut des 302m du ménez. La suite des concours équestres et des démonstrations se poursuivra sous un ciel bleu parsemé de gros nuages blancs hébergeant en leurs seins quelques velléités humides qui auront la bonne idée de ne pas s'exprimer. En regardant l'affluence depuis la butte où est construite la chapelle Saint-Hervé, juste avant que soient célébrées les vêpres qui vont remplir la nef, le président Christian Minson exprime sa satisfaction : "On n'a pas loupé notre affaire. La pluie nous a un peu perturbés. Elle est venue au mauvais moment mais n'a duré que dix minutes. Il fallut quand même s'abriter mais 1.500 repas ont été servis et c'est équivalent à l'an passé". A 350 près, c'est exact !