Départs à la retraite - EHPAD : 3 – Services Techniques : 1

Envoyer un mailEnvoyer un mail
Date de l'évènement: 
Jeudi, 11 Juin, 2015

Jeudi 11 juin (2015), malgré un calendrier que le maire, Gérard Le Caër, qualifiera de "dément en ce mois de juin", un moment a néanmoins été trouvé pour mettre à l'honneur ...

... trois employés du Foyer Logement – Christine Le Brun, Blandine Le Roux et Philippe Guerniou – et un autre des services techniques de la commune : Gilbert Jaguin. Ce qui les réunissait en cette cérémonie, c'est, dixit Gérard Le Caër, "qu'elles ont décidé de voguer sur d'autres rives, celles de la retraite". Blandine Le Roux étant absente de la cérémonie, car confrontée à un problème de dernière minute, Marie-Louise Daniel, l'adjointe à l'Action Sociale, a retracé en quelques mots, les parcours de Christine Le Brun et de Philippe Guerniou.

Pour la première, Christine Le Brun, née le 30 septembre 1960 à Nanterre (Hauts-de-Seine), titulaire en 1978 d'un CAP de collectivité décroché au lycée professionnel de Tréguier, mariée un an plus tard à Yvon, mère de trois enfants – Gwénaëlle, Céline et Laurent – si l'on excepte les deux mois où elle a travaillé au self d'Alcatel et l'année et demi pour un abattoir de Buhulien, sa carrière a été exclusivement tournée vers les anciens de la commune. Via le Comité d'Entraide tout d'abord qu'elle intègre en 1983 et où elle effectue des interventions au domicile, puis à l'EHPAD à partir de 2002, en qualité d'Agent Social, puis d'Agent Social de 2éme classe. Titularisée en 2003, à taux plein en avril 2007, puis à temps partiel à compter du 1er juin 2009 pour lui permettre d’accompagner un proche, c'est pour raison de santé qu'elle fait valoir ses droits la retraite à compter du  23 janvier 2015.

Pour le second, Philippe Guerniou, né le 4 mai 1957 à Clichy-La-Garenne, en Hauts-de-Seine lui aussi (!), marié à Annie le 22 mars 1975 et père de trois enfants – Stéphanie, Cécile et Fabien – c'est avec un CAP de cuisine qu'il intègre en fin 1975, après quelques périodes de travail dans la restauration, le centre hospitalier de Lannion en qualité de contractuel. A la construction de l'EHPAD, en 1977, quelques jours avant l'arrivée des premiers résidents, le directeur du CCAS, Yves Pichouron, lui confie les clefs de la cuisine en qualité d'Ouvrier professionnel de 1ère catégorie. Il est titularisé un an plus tard et commencera alors une carrière marquée de logiques promotions : Ouvrier Professionnel de 2ème catégorie en juillet 1982, Maitre Ouvrier en novembre 1987, Agent Technique Principal en juin 1988, Agent de Maîtrise en janvier 1995, Agent de Maîtrise Principal en 2007 et retraité au 1er mai 2015. Pour ce dernier titre, si ce n'est pas à proprement dit une promotion, cela reste néanmoins une étape importante, peut-être la plus importante, d'une carrière passée, derrière les fourneaux, au service des résidents du Foyer Logements.

Jean-Claude Dauphin, le directeur de l'EHPAD, rend ensuite hommage aux récipiendaires de l'EHPAD en adoptant un ton plus badin. Son discours est original : "Précautions standards, procédures d’application, protocoles, mesures de confinement… rien n’y fait ! Même pas les décisions prises au plus haut sommet de l’État ! La retraite continue son œuvre dans la maison. Un premier départ en 2000 serait-t-il à l’origine de ce phénomène ? Et bien non, une étude plus poussée a démontré que c’est l’ouverture de l’établissement en 1977, qui l’a déclenché avec l’arrivée à la fois des premiers résidents, retraités comme il se doit et des professionnels qui mettaient le pied à l’étrier du monde du travail. Alors se déclenche l’inévitable, «stagiairisation», titularisation, déroulement de carrière, demande de congés, de formations, organisation, réorganisation, adaptation, professionnalisation, dossier de fin de carrière, cérémonies, discours, félicitations, pot de l’amitié, cadeaux…". Comme une cartomancienne à la Foire du Trône, ou plutôt un cartomancien, il tire les cartes et retourne alors la première. La carte des soins; "Dans la famille du soin, j’appelle Blandine; A peine retraitée et déjà débordée… je passe !". Pour la carte de l'autonomie, c'est ensuite à Christine Le Brun qu'il s'adresse : "Nos actions au quotidien nécessitent compétence, attention et bienveillance. Christine, tu as su apporter ta pierre à l’édifice pour que l'établissement soit reconnu comme un lieu de vie, un lieu familial. Pour toute ton action auprès des personnes âgées ou en difficulté, c’est évidemment collectivement que nous te remercions et avec beaucoup d’émotion car nous savons tous que ton souhait avoué était de pouvoir continuer encore quelques années dans ce beau métier du service à la personne". Quant à la carte de l'hébergement, il la réserve au Chef Philippe Guerniou : "Voilà bien un jour que je ne voulais pas voir arriver. Je sais que la relève est prête mais quand même. Philippe, nous travaillons ensemble depuis 1984 et je regrette de ne pas avoir consacré plus de temps pour échanger sur ton métier. C’est vrai qu’autour du piano, je n’avais pas grand-chose à y faire, place aux professionnels surtout quand ils sont bons. Alors quand ils sont très bons…". Le directeur rappelle que ces dernières années, ce ne sont pas moins de 47.500 de repas par an qui ont été confectionnés dans les cuisine de l'établissement, puis il conclut : "Philippe, pour toute ton action et ton implication sans faille, très tôt le matin, derrière les fourneaux pour la friture ou au bureau pour les écritures, un grand merci pour toute ton action et ton très grand professionnalisme, ta rigueur, ton efficacité; Tu as su mener ton équipe pour que cet important service soit à la hauteur et que le moment du repas soit agréable, convivial, familial. Bonne retraite".

C'est ensuite au tour de Gérard Le Caër de brosser un rapide portrait de Gilbert Jaguin : "Après avoir fréquenté l'école de Trézélan, le CEG de Bégard en 6ème et 5ème, Gilbert, qui habite à la Roche Huon, fait son apprentissage de couvreur chez Henry Bescont à Guénézan tout en allant, une fois par semaine, au lycée professionnel de la Chesnay à Guingamp". Après avoir travaillé pour des employeurs du privé, c'est en janvier 1991 qu'il est embauché aux services techniques de la commune en qualité d'Agent d'entretien, spécialité… couvreur ! Agent de salubrité en août 1999, agent de salubrité qualifié en janvier 2007, adjoint technique de première classe en janvier 2007, c'est au grade d'Adjoint technique de deuxième classe qu'il termine sa carrière et fait valoir ses droits à la retraite. "Durant tout ce temps, poursuit le maire, Gilbert aura été chargé de l'entretien des couvertures des bâtiments communaux, de travaux neufs, des puits, des lavoirs et tout dernièrement de l'ancienne forge Bodiou devenue propriété communale". Mais il a aussi touché terre en travaillant sur la signalisation verticale, les plaques de rues, les panneaux du code de la route, la numérotation… "Il sera aussi à l'entretien des cimetières et endossera le costume noir lors des cérémonies d'enterrement" complète le maire qui conclut ensuite : "Homme calme et tranquille, empreint de bon sens, Gilbert a travaillé pour notre collectivité presqu'un quart de siècle. Heureux papy de trois petits enfants, il va faire encore plus la nounou sans délaisser le jardin et ses nombreux animaux, ses passions. La vie en toute simplicité, en somme… que je te souhaite la plus longue et la plus heureuse. Bonne retraite".

Odile Pastol, la présidente de l'Amicale du personnel communal et territorial s'est jointe à tous pour souhaiter aux quatre retraités de la commune, "une longue et paisible retraite auprès de votre famille et de vos amis. Nous espérons vous garder au sein de l'amicale afin que vous profitiez de votre temps libre pour nous accompagner dans nos activités diverses".

Comme l'avait annoncé Jean-Claude Dauphin, ce fût ensuite cadeaux et pot de l'amitié !

Partagez cet article