Conseil Communautaire – La gendarmerie interpelle Chantal Rouzioux !

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Date de l'évènement: 
Mercredi, 24 Février, 2016

Mercredi 24 février (2016), lors du Débat d'Orientation Budgétaire (DOB) du Conseil Communautaire, il a été fait état de la vente du bâtiment de l'ancienne gendarmerie pour une recette estimée de 80.500€. L'évocation de cette somme fait sursauter Chantal Rouzioux, l'élue de ...

... BAGA (Bégard A Gauche Autrement), la minorité Bégarroise, qui demande à combien est estimé ce bâtiment en valeur nette comptable. "Ce n'est pas du tout la valeur nette comptable, répond Vincent Clec'h, le Président de la Communauté de Communes, à propos des 80.500€ précités, puisque, vous vous rappelez, nous avions mis en vente la gendarmerie fin 2014-début 2015 à 200.000€ selon l'estimation des Domaines. On a attendu jusqu'en juin 2015 et on n'a eu aucune proposition, aucun contact ; Aussi nous avions décidé de faire appel aux bailleurs sociaux et de baisser le prix. Nous étions passés à 120.000€ (NDLR : Voir § 'Ancienne Gendarmerie' de l'article ICI)". À ce prix, il y eut trois ou quatre contacts, indique-t-il : "Ils ont visité, ils ont fait des devis de travaux, mais on n'a eu qu'une seule offre de 92.000€ frais de notaire inclus (NDLR : Soit 80.500€ hors frais de notaire). Le compromis de vente a été signé la semaine dernière ; Les acquéreurs sont des acquéreurs privés ; Il s'agit de Magalie Le Treust et de David Le  Morvan, des Bégarrois ! "On les a rencontrés pour avoir les garanties que ce bâtiment soit destiné à du locatif", poursuit Vincent Clec'h qui rappelle, à propos de la gendarmerie : "On avait aussi la possibilité, si on ne la vendait pas, de la donner pour l'euro symbolique aux bailleurs sociaux, et notamment Côte d'Armor Habitat qui avait été sollicité et qui se posait la question de savoir s'il fallait faire des travaux d'aménagement ou raser les bâtiments et reconstruire". Les acquéreurs privés ont estimé les travaux à 200.000€ : désamiantage, mise aux normes de l'électricité, chaudière à changer, isolation extérieure…

Ceci exposé, Chantal Rouzioux revient à la charge : "Peut-on voir la valeur comptable de ce bâtiment ?". "Elle est presque de zéro, répond le président Clec'h, puisque le bâtiment date de 1974". Pour l'élue de BAGA, la valeur nette comptable serait évaluée à 350.000€, aussi se dit-elle interpellée ; "Peut-être ne faudrait-il pas dilapider le bien collectif !" lance-t-elle, ce qui fera réagir le président du Pays de Bégard : "Je ne peux pas vous laisser dire que nous dilapidons le bien public ! Pour dilapider le bien public, on donnait le bâtiment à Côte d'Armor Habitat pour l'euro symbolique !". "On vient d'acheter sur la commune un dispensaire pour 75.000€, poursuit Chantal Rouzioux ; Il valait mieux peut-être acquérir ce bâtiment, s'il est estimé à ce prix d'un point de vue net comptable". "La valeur nette comptable, c'est la valeur de la construction moins les amortissements qui ont été faits chaque année, conclut pour sa part Vincent Clec'h, alors je suis un peu étonné que ce soit 350.000€ ! Par ailleurs, on a la garantie que le bien, après travaux, sera mis en location pendant un minimum de deux ans, aussi, je préfère avoir 80.000€, que le bâtiment soit remis en activité pour du logement, plutôt que de récupérer un euro et n'avoir plus rien après…".

Pierre Alfonso, le directeur adjoint de la Communauté de Communes promet de s'enquérir de cette valeur nette comptable contestée. Pour sa part, Gérard Le Caër, "en tant que maire de Bégard", se déclare "très content de voir ce bâtiment vendu plutôt que de le voir devenir un squat, comme cela commence à être le cas. Je trouve que l'on va rendre un service en livrant, par l'intermédiaire du privé – et on ne peut pas tout faire soi-même et ce partenariat est plutôt un bon signe - six beaux logements rénovés, en cœur de ville". Pour lui, cette opération n'a rien à voir avec l'acquisition du Dispensaire… à propos duquel Cinderella Bernard, en qualité de Conseillère Départementale tient à dire : "Le Département est très heureux d'avoir ce lieu, très adapté aux services rendus. On n'aurait pas trouvé cela de suite, alors qu'il y avait urgence pour permettre la continuité de services de proximité". "N'importe comment, on est sûr d'avoir 6.000€ par an de loyer de la part du Département et dans dix ans le bâtiment sera amorti" déclare Gérard Le Caër pour mettre fin à ce sujet.

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