72ème commémoration du meurtre de Louis Stéphan

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Date de l'évènement: 
Dimanche, 7 Août, 2016

Dimanche 7 août (2016), la ville de Bégard et le comité local de l'ANACR, présidé par Pierre Martin, ont fleuri le monument érigé en souvenir de Louis Stéphan au lieu-dit de Krec'h-Ker. Voilà 72 ans, le 5 août 1944, "un père et une mère ont été plongés dans une détresse insurmontable ...

... en perdant leur fils unique assassiné par un colonel nazi d'une armée allemande en pleine déroute" introduit Pierre Martin qui déplore ensuite les relents nauséabonds de certaines idéologies de pays européens "qui affichent ouvertement leurs idées extrémistes" ; "Les peuples semblent avoir oublié, ou n'ont jamais appris, ce que fut le nazisme, les cinquante millions de morts, les massacres, les camps qui, pour certains n'ont jamais existé", avant d'évoquer les propos d'Yves Mervin rapportés dans un ouvrage intitulé "Joli mois de Mai 1944", des propos provocateurs et nationalistes, visant à minimaliser les crimes des autonomistes engagés dans la collaboration avec les nazis.

En qualité de représentante de la commune, Arlette Offret revient ensuite sur le meurtre de Louis Stéphan alors âgé de 15 ans, "un meurtre perpétué de sang-froid par des bourreaux qui sentaient leur défaite inéluctable". En cet instant de recueillement en "ce lieu de mémoire et de souvenir", l'élue rappelle l'importance de réveiller "les leçons de l'histoire pour appeler à la lucidité et à la vigilance" ; "Loin de disparaître, le fanatisme, le racisme, la xénophobie ne cessent de ressurgir à travers un monde agité par des passions nationalistes et religieuses" poursuit-elle, puis de conclure, avant de remercier les riverains, les porte-drapeaux et les représentants des corps constitués et des associations commémoratives, en s'adressant aux jeunes générations - "parties prenantes de la construction de l'avenir" - en lançant "un appel à la tolérance, au droit à la différence, au respect de l'être humain et à sa dignité".

Le Conseiller départemental Vincent Le Meaux prononce ensuite un discours improvisé dans lequel il est question, en 1939, d'insouciance, "grâce au Front Populaire qui permit à de nombreux français de découvrir les joies des loisirs et des vacances" et de "l'effroi de la guerre et l'horreur de la barbarie". "La guerre est toujours à la porte de nos nations, de nos patries, poursuit l'élu Départemental ; Il y a toujours un regard obscur sur nos volontés patriotiques, celui du nationalisme qui a trouvé sa force dans les échecs de la colonisation, en laissant la liberté, l'égalité et la fraternité aux mains de ceux qui ne voulaient pas en entendre parler".  C'est par un appel à la défense des valeurs Républicaines que s'est close la cérémonie : "Sachons faire bloc en ces moments troublés et faisons-en sorte que la République sorte vainqueur de ces maux, de ces malheurs tels que ceux que l'on a pu connaitre dans ces années 39-44".

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