Place du Centre – Première étape : le bassin d'orage ! Kesaco ?

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Date de l'évènement: 
Jeudi, 15 Décembre, 2016

Jeudi 15 décembre (2016), une première étape des travaux de la place du centre, certainement la plus contraignante s'est terminée. Comme expliqué par Alain Samson le 3 octobre dernier (NDLR : Relire l'article ICI), la première étape de l'aménagement de la Place du Centre consistait ..

... en la mise en place d'un bassin d'orage. Pour ceux qui en doutaient, qui en doutent encore semble-t-il, ce bassin n'est donc pas une improvisation ! Il était, bien entendu, initialement prévu et pleinement intégré au projet. En revanche, ce fut un peu plus compliqué que prévu : "Même si on savait qu'il y avait du granit à certains endroits, l'entreprise Eurovia a néanmoins dû batailler pour le fractionner et l'évacuer" concède Alain Samson, le directeur des services techniques de la ville, maître d'œuvre pour l'occasion.

Mais qu'est-ce qu'un bassin d'orage, quels sont les objectifs poursuivis par sa création et comment ça marche ?

Qu'est-ce qu'un bassin d'orage

Un bassin d'orage est un dispositif permettant de capter des eaux de pluie venant d'amont en volume "GRAND V", de les retenir (les tamponner) pour les rendre en aval en volume "petit v".

Appliqué à Bégard, il s'agit de récupérer les eaux de pluies des rues de l'Hôtel de Ville, Anatole Le Braz, Adrien Hamon et Bon Sauveur, qu'elles viennent, ces eaux, du domaine privé (écoulements des toits des propriétés bordant les rues) ou du domaine public (stade de foot Adrien Hamon, places et espaces publics) afin d'éviter une saturation des réseaux d'eaux pluviales situés en aval, rue Saint-Bernard et Avenue Pierre Perron.

Un vecteur d'économie

Compte tenu de ce qui précède, le bassin d'orage constitue un vecteur d'économie pour l'assainissement de la commune. "En effet, explique Alain Samson, en cas de travaux d'aménagement sur ces voies en aval, la commune fera un gain financier non négligeable en n'étant pas obligée de reconstruire un nouveau réseau et de surdimensionner les diamètres d'écoulement". Autrement dit, avec le bassin d'orage, le réseau actuel est suffisant.

Et techniquement, ça fonctionne comment ?

"Lorsqu'il pleut, explique Alain Samson, les eaux de pluies en amont de l'ouvrage sont récupérées par l'intermédiaire de 2 regards avec décantation, ce qui permet de stopper les grosses impuretés". Les canalisations entrée et sortie de ces regards sont de 40 cm de diamètre ; Ils sont situés côté rue de l'Hôtel de ville pour l'un et côté rue Anatole Le Braz pour le second. Voilà pour l'entrée !

Pour la restitution des eaux capturées par le bassin, deux regards équipés de canalisation de 16 cm ont été placés ; Le premier rend les eaux vers l'avenue Pierre Perron via la rue Anatole Le Braz qui vient d'être équipée d'une canalisation de 30cm ; Le second rend les eaux vers la rue Saint Bernard, via la rue de l'Hôtel de Ville nouvellement équipée de la même façon. Voilà pour la sortie !

L'eau rentre par 40cm – le volume "GRAND V" - et ressort par 16cm, le volume "petit v". CQFD ! Mais, direz-vous, et si la pluie persistait à tel point que le bassin se remplisse complètement ?! Eh bien, si c'est le cas - ce qui veut dire qu'environ 732m3 d'eaux pluviales ont été captés par le bassin – un système a été installé au niveau des regards de sortie pour permettre d'évacuer le trop plein. Sans ce système, le trop plein ressortirait des grilles situées sur les rues et c'est la raison pour laquelle, les tronçons de jonction de réseaux nouvellement posés rue Anatole Le Braz et rue de l'Hôtel de ville, ont des canalisations de 30 cm de diamètre.

Caractéristiques techniques

"Avant sa réalisation, explique le Directeur technique de la ville, une étude a été menée pour calculer le cubage requis pour ce bassin". Pour ce faire, le plus fort taux de pluie des dix dernières années a été pris en compte et il en est ressorti que le volume à retenir pour que les réseaux en aval ne soient pas impactés par de fortes pluies ponctuelles, était d'environ 700m3.

Le bassin fait donc 732m3 environ. Il a une longueur de 45.60 mètres pour 12.80 mètres de large et 1,32 mètre de haut. Il est constitué d'une structure alvéolaire autoporteuse – c’est-à-dire sans nécessité de renforts tels que poutres ou dalle béton – avec 95% de vide. Cette structure est enveloppée par une géo-membrane – bâche imperméable et film géotextile de protection – qui la rend étanche. C'est mieux pour garder l'eau, direz-vous ! La structure est constituée de plus de 1.800 blocs – appelés Rigofill Inspect et fabriqués en France par l'entreprise Fränkische – assemblés et disposés en deux niveaux et dotés de regards d'inspection, pour le passage de caméra et le curage, si nécessaire. Le bassin est ensuite noyé dans le gravillon (dessus et côtés) puis recouvert de matériaux de voirie, puis d'enrobé pour devenir le parking, le nouveau parking, de la place du centre.

(NDLR : Nous redonnons le lien vers le plan du projet ICI – Les explications sont dans l'article ICI)

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