GP3A – Pour l'égalité femmes-hommes... Il y a encore du boulot !

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Date de l'évènement: 
Samedi, 17 Novembre, 2018

Samedi 17 novembre (2018), le site du Palacret a été le cadre de la journée d'échanges consacrée au travail au féminin et à l'égalité Femmes-Hommes. Proposée par « Etudes & Chantiers », la MJC du Pays de Bégard, le Centre d’Informations des Droits des Femmes 22 et « Entreprendre au Féminin », dans le cadre du Mois de l'Economie Sociale et Solidaire et...

...  du Mois du Film Documentaire, cette journée a permis de dresser un état des lieux du travail au féminin (entre autres) et de permettre l'expression de femmes aux parcours professionnels atypiques, même s'il devraient être banalisés dès lors que l'on place le travail au féminin sur le même pied d'égalité que celui au masculin. Ce n'est malheureusement pas le cas et la cause du déséquilibre n'est pas qu'un fait sociétal mais aussi culturel et éducatif. "On s'aperçoit qu'il y a beaucoup de métiers en tension, beaucoup de postes à pourvoir et qu'au final on se prive de 50% des ressources possibles sur ces postes car ce sont des postes dits « d'homme », expose Christine Le Prévost, la Directrice du GEIQ22 multi secteurs(1), lors de la table-ronde de l'après-midi ; On essaie d'orienter les femmes vers ces postes, de leur faire changer de représentation sur ces métiers, de leur faire toucher du doigt ce que ces métiers ont de valorisant et d'épanouissant...". Pour elle, "il y a beaucoup de travail à faire sur les représentations" et ceci, dès l'enfance, "sur la façon dont on éduque les petites filles et qui fait que, du coup, elles n'iront pas vers ces métiers, car on travaille à l'extérieur, car il faut, soi-disant, une certaine force physique, car elles vont perdre leur féminité...".

Cette vision est partagée, par d'autres femmes venues en parler, comme Annie Le Houérou, Déléguée Départementale aux droits des femmes et à l'égalité, qui était intervenue le matin sur le thème de l'égalité professionnelle ici et en Europe. Clarisse Pade-Hélary parle de son expérience en qualité d'artisan peintre en bâtiment et de son entreprise de Brélidy, forte de 5 salariés, "des filles et des garçons" et qui avoue que pour en arriver là, "il faut être courageux car cela ne se fait pas si facilement"; Elisabeth Penard, ingénieure à Orange Labs, parle de la sienne et de son travail auprès de l'association Orange Solidarité, qui propose des ateliers numériques, pour les femmes notamment ; Mais aussi Josette Vivier du Réseau Entreprendre Au Féminin, Sylvie Le Clec'h qui évoque son parcours sinueux avant de prendre la présidence du SDAEC22(2), Nadine Buhet-Ohier, paysanne de Pommerit-le-Vicomte (poules pondeuses et petits fruits) ou encore Valérie Rannou (Lemon-Touch) et Bérit Schwarm (Théâtre B.A) toutes deux affiliées au réseau Avant-Premières ; Mais aussi Mégane Nignol de l'ADESS(3) Ouest Côtes d'Armor, Danielle Even, la présidente de la Chambre d'Agriculture 22, Josiane Méhouas et Sophie Jugon, membres du réseau Agriculture Au Féminin 22, et Cinderella Bernard, la première adjointe et Conseillère Départementale.

Entre deux interventions, Clotilde Sol Dourdin, la néo-présidente du CIDFF22(4), qui anime la table ronde, s'inspirant d'un guide édité par le Secrétariat d'Etat en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes [NDLR : Le guide est disponible ICI] livre un rapide aperçu de la situation : "En droit on a tout ce qui faut sur l'égalité femme-homme, mais ce n'est pas très bien appliqué. Il y a encore des écarts de salaires - de l'ordre de 25% - et les trois quarts des tâches domestiques sont encore faites par les femmes (72%), ce qui génère des difficultés dans l'évolution de leur carrière, dans l'accès à la formation continue, etc. Pour autant, les femmes sont plus diplômées - 42% des 25/34ans de l'Union Européenne pour 34% chez les hommes et 69,7% dans certaines filières, comme les lettres et sciences humaines, 84,6% dans le médical et le para médical". En revanche, chez les ingénieurs, on tombe à 26,9% et dans le secteur du numérique, on tombe à 15%. "C'est une grande énigme pour tous les centres de formation : pourquoi les femmes ne vont pas vers les filières du numérique, de l'informatique puisque que ce sont des métiers qui n'existaient pas...  Pourquoi y a-t-il ce blocage ?". En fait, d'après Clotilde Sol Dourdin, la moitié des femmes se concentre dans une dizaine de métiers ; "On les retrouve surtout parmi les infirmières et le secteur de l'aide à domicile et de la santé - 87% - ou de l'assistante maternelle - 97% - et c'est le même problème pour les hommes qui n'osent pas aller vers ces filières".

Bref... pour l'égalité femmes-hommes ou hommes-femmes, il y a encore du boulot !  

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Notes : (1) GEIQ22 : Groupement d'Employeurs par l'Insertion et la Qualification des Côtes d'Armor– Plus d'informations ICI – (2) SDAEC22 : Groupement d'Employeurs à Vocation de Remplacement a pour objet exclusif et non lucratif de mettre à la disposition de ses adhérents – agriculteurs et agricultrices - des salariés de remplacement sur l'ensemble de son territoire géographique – (3) ADESS : Association de Développement de l'Economie Sociale et Solidaire – (4) CIDFF : Centre d'Information sur le Droit de Femmes et des Familles

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