Bégard – Lancement de la campagne Européenne de Cinderella Bernard

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Date de l'évènement: 
Lundi, 25 Février, 2019

Lundi 25 février (2019), dans la salle de la M.J.C du Pays de Bégard – "symbole de l'éducation populaire en milieu rural, symbole de jeunesse et de culture, lieu populaire de partage" selon la première adjointe de Bégard – a été lancée la campagne Européenne, non pas de Cinderella Bernard comme nous l'avons titré de façon ...

... volontairement accrocheuse, mais du Parti Communiste Français pour le Département des Côtes d'Armor. Devant une centaine de sympathisants, introduite par Yannick le Cam, le secrétaire départemental du PCF, l'élue Bégarroise, Présidente du SMICTOM du Ménez-Bré et Conseillère Départementale, a tout d'abord déclaré avoir hésité pour candidater à ce scrutin , mais "compte tenu de la situation d'urgence sociale et environnementale que nous traversons il serait irresponsable de ne pas mener la bataille ensemble" a-t-elle déclaré en ajoutant : "C'est un grand honneur de faire le lancement de la campagne des européennes dans le département, depuis la commune de Bégard, une commune qui a eu à sa tête un maire communiste de 1983 jusqu'en 2018, une commune dont je suis devenue première adjointe suite au décès de Gérard le Caër qui aurait été fier de me voir m'impliquer dans cette campagne des européennes".

Son acceptation est toutefois, selon elle, soumise à une condition : donner la priorité aux dossiers, aux situations locales. Elle est en 32ème position sur la liste conduite par Ian Brossat, maire adjoint de Paris, en charge du logement et de l'hébergement d'urgence, et comme elle le dit, "ce n'est pas moi que vous allez élire mais les idées auxquelles j'adhère". A propos du chef de file de la liste communiste, Cinderella Bernard déclare : "Ian Brossat représente l'idée que je me fais du communisme ; Il est un homme engagé pour le bien des autres ; C'est un homme politique de terrain", puis elle poursuit : "Cette liste, il l'a voulue à l'image de la France, celle que M. Macron méprise, celle des gens qui travaillent et comptent leurs sous à la fin du mois pour ne pas dépasser l'autorisation de découvert, des paysans, des paysannes, des retraités, des travailleurs, des travailleuses du secteur médico-social, des petits entrepreneurs... des gens qui ont traversé plusieurs fois la rue et n'ont rien trouvé de l'autre côté, des « derniers de cordée » qui finissent par lâcher la corde et se retrouvent sans abri à l'image d'Elina Dumont, 18ème sur la liste, SDF pendant 15 ans". La liste de Ian Brossat est composée à 50% d'ouvriers et d'employés et à 30% de personnes sans appartenance à un parti politique, mais toutes de Gauche, il va de soi !

Pour Cinderella Bernard, on ne peut pas parler des élections européennes sans faire le lien avec la politique actuellement menée en France et qui mobilise nombre de personnes : "C'est la même exigence de justice sociale et environnementale, portée par les revendications populaires, qu'il nous faut défendre au parlement européen. Ils sont aujourd'hui nombreux, femmes et hommes, à s'opposer aux logiques libérales qui consistent à faire supporter aux plus faibles le poids des efforts quand les plus riches continuent de s'engraisser et de recevoir les cadeaux de l'Etat".

S'ensuit une volée de bois vert à l'encontre du Président Macron, "le Ni-NI Macron qui se révèle être un ultralibéral plein de mépris pour ceux qu'il appelle « les derniers de cordée »", celui qui demande dans le cadre de son débat national, "quelles dépenses publiques il faudrait réduire sous prétexte que les nouvelles dépenses nous rapprocheraient dangereusement de la sacro-sainte règle des 3% de déficit du PIB autorisé par l'Europe sous peine de sanction", celui qui "consent quelques mesures pour augmenter le pouvoir d'achat tout en se servant de cette maigre aumône pour justifier ses coupes budgétaires ailleurs", celui qui refuse de revenir sur la suppression de l'ISF, "qui rapporterait 3 milliards d'euros", celui qui ne propose pas de lutter efficacement contre la fraude fiscale - "ce sont 100 milliards d'euros à récupérer, 100 milliards en France et 1.000 milliards en Europe", celui qui ne propose pas de revenir "sur les 40 milliards de cadeaux versés chaque année dans le cadre du CICE et qui ont permis aux grandes entreprises du CAC 40 de reverser 57,4 milliards d'euros de dividendes à leurs actionnaires", celui qui voudrait faire croire qu'il y a trop de fonctionnaires, trop d'élus, "alors que la réforme constitutionnelle visant à réduire les élus pourrait augmenter de seulement 19 euros par an le pouvoir d'achat des gens si l'argent leur était redistribué", celui qui préfère opposer les revendications, "et tant pis si cela fait monter les extrémismes parce qu'il entend, une fois de plus, se servir de l'extrême droite pour emporter les élections européennes", celui qui "tente d'enfermer le débat des européennes en la réduisant à un combat entre progressistes dont il se dit le représentant, contre les populismes d'extrême droite"...

"Nous devons nous approprier ces élections européennes et défendre ensemble l'idée d'une « Europe des gens »" lance la candidate ; « l'Europe des gens, contre l'Europe de l'argent », tel est le slogan de la liste de Ian Brossa et pour ce faire, le PCF propose l'instauration d'un SMIC européen – "imposons qu'un travailleur issu d'un autre pays européen bénéficie des mêmes droits que les travailleurs français" – l'harmonisation des salaires européens "pour éviter, par exemple,  la suppression de 55 emplois chez Nokia à Lannion et de 353 emplois à Paris avec des emplois délocalisés en Pologne et en Roumanie", la taxation des multinationales à la source.

Elle ouvre ensuite le volet de l'environnement - "L'environnement est l'affaire de tous ; Il doit être, avec l'humain, au cœur des choix politiques" – et pointe la réduction des dépenses publiques – "au lieu de chercher l'argent là où il est" – laquelle, au final, impacte les collectivités territoriales "qui se retrouvent limitées dans leurs capacités d'actions... Or, ce sont bien les communes, les départements, les régions et aujourd'hui les territoires, qui portent les projets locaux en faveur de la transition énergétique". Elle rappelle que ces mêmes collectivités se verront amputées de 24 milliards d'euros en 10 ans, même si la responsabilité du Président Macron n'est pas la seule engagée dans ce fait. En revanche, elle l'est dans la baisse des recettes des bailleurs sociaux, "qui se voient contraints de reporter leurs projets de rénovation du parc locatif, pourtant indispensables pour réduire la consommation énergétique".

"L'Europe doit sortir de cette logique de la Finance et mettre l'argent au service de l'humain et de l'environnement ; Nous ne pouvons plus attendre ; Il s'agit de l'avenir de notre planète, de l'avenir de l'humanité !" lance la candidate communiste en appelant à la création "d'un grand service public européen de la transition énergétique".

Elle évoque la problématique du transport ferroviaire et maritime et le récent refus de la Commission Européenne d'inclure les ports de Brest, Roscoff et Saint-Malo dans les routes du corridor atlantique, ce qui aurait permis à ces derniers de bénéficier de financements d'urgence en cas de sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne sans accord, autrement dit en cas de "hard Brexit". "C'est toujours la politique du plus gros qui prime" résume-t-elle avant d'évoquer le cas de la SNCF-voyageurs, "qui, désormais soumise à la concurrence, cherche à réduire ses coûts par tous les moyens" et dénonçant la fermeture des guichets et la galère pour se procurer un billet de train sans internet et sans conseil.

Quant à l'agriculture, Cinderella Bernard dénonce la récente loi « agriculture et alimentation » : "Elle ne va pas régler le problème de la rémunération des agriculteurs en France. Les prix à la consommation vont augmenter en moyenne de 4% mais les salaires des agriculteurs ne vont pas augmenter puisque rien n'oblige la grande distribution à mieux les payer". Pour elle, en la matière, il est urgent de réagir ; "Nous devons sortir l'agriculture des logiques de marché et garantir des prix rémunérateurs aux producteurs avec des règles communes de production et d'exigence environnementale".

Ces logiques de marché représentent, selon elle, un risque pour les services publics des états membres, "ils sont une menace pour le grand Capital qui tire profit des flux financiers et de leur privatisation" et elle propose "d'en finir avec les traités libéraux et de développer les services publics pour permettre à chacun d'avoir accès aux soins, à l'éducation, au transport, à la culture" et de souligner qu'en 20 ans, la France a perdu la moitié de ses maternités et que celle de Guingamp n'est qu'en sursis.

"Redonner de l'autonomie aux Etats membres, seuls garants de la paix sociale", voilà l'idée du PCF transmise par la 32ème candidate, pour "une Europe de la coopération et non pas une Europe de la concurrence [...], une Europe qui reconnait toutes les langues, toutes les diversités [...] quelles que soient nos origines culturelles, notre langue, notre condition sociale [...] une Europe où la culture se partage, où le savoir se transmet, une Europe fraternelle et solidaire qui ne laisse personne mourir sur ses côtes"... puis de conclure : "Les élections européennes seront à la proportionnelle ; Chaque voix comptera !!! On ne peut pas se désolidariser de ces élections, l'abstention ne peut pas être un acte de désapprobation"...

... et d'appeler à voter pour "une liste belle et rebelle"... celle de Ian Brossat... il va de soit !

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