Pédernec – Mouches, taupins et choucas... les agriculteurs alertent le Député

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Date de l'évènement: 
Vendredi, 12 Juillet, 2019

Vendredi 12 juillet (2019), conduits par Hervé Briand, une douzaine d'agriculteurs de Pédernec et des alentours ont interpellé le député Yannick Kerlogot pour l'informer des problèmes rencontrés sur les cultures de maïs, consécutivement, d'une part, à la prolifération des choucas et à l'interdiction faite depuis le 1er septembre 2018 d'utiliser des néonicotinoïdes d'autre part. "Sur 900ha des 37 adhérents, rapporte Hervé Briand,...

... 40ha ont été détruits par les choucas et 40 autres par la mouche et le taupin". Sans compter les 20 autres détruits par les sangliers... Dans les parcelles visitées, parmi les plans d'une hauteur de 60/80cm – taille habituelle à cette saison – de nombreux plants peinent à s'élever à plus de 15cm, quand ils ne sont pas morts ; Les coupables se nomment mouche et taupin. Pour l'un des agriculteurs présents, sur les 10 hectares ensemencés, 40% ont été ravagés par ces fléaux. Après leur passage, les plants végètent et peinent à lever, des larves issues de la ponte des insectes incriminés se nourrissant de la graine ou des plantules selon l'espèce. Bien entendu, c'est le non-emploi obligé d'insecticides – les néonicotinoïdes – qui est la cause de cet état de fait. "En fait, on est revenu à 20 ans en arrière" s'accordent à dire les agriculteurs présents. Sans pour autant remettre en cause l'utilité de la mesure qui vise à protéger les colonies d'abeilles, "ceux qui prennent ces décisions ne connaissent pas les conséquences. Nous si..." déclarent-ils. "C'est heureux par rapport à la biodiversité, à l'impact démontré de ce produit, déclare Yannick Kerlogot, mais pour autant, on ne peut pas se priver de constater, pour cette première saison, que le taupin et la mouche font des dégâts, comme ils en faisaient il y a 20 ans. Se priver des néonicotinoïdes suppose de trouver des alternatives".

Quant aux choucas des tours, ravageurs des cultures – il arrachent les plants pour se nourrir de la graine – mais espèce protégée, les agriculteurs réclament des mesures plus étendues. Pour eux, "cette espèce ne doit plus être protégée" et dans l'immédiat, ils réclament de pouvoir être indemnisés et l'allègement des procédures permettant d'obtenir des tirs de régulation en faisant appel aux sociétés de chasse pour que cela se fasse en toute régularité. Par ailleurs, au-delà des impacts sur les cultures, la prolifération des choucas inquiète les agriculteurs qui redoutent des problèmes sanitaires pour leurs animaux. "Les techniciens de la DDTM(1) sont les plus avisés, déclare Yannick Kerlogot qui invite les agriculteurs à faire des déclarations de dégâts, "pour faire le constat et appuyer des mesures pragmatiques à prendre". Un formulaire de déclaration est remis aux participants. Il est aussi possible de le télécharger ICI. Fort de tous ces renseignements, des plaintes et des craintes des agriculteurs, le député s'engage à rapporter la teneur de cette entrevue auprès de la DDTM et du Préfet. Il souhaite par ailleurs que chacun communique : "Il ne faut pas qu'on se contente d'un inventaire des actes malveillants ; Il faut aussi créer des passerelles entre toutes les composantes - consommateurs, associations, professions agricoles – pour que tout le monde mesure l'impact des transformations nécessaires et rappeler les enjeux du réchauffement climatique".

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Notes – (1) DDTM : Direction Départementale des Territoires et de la Mer

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