Bégard – Fondation Bon Sauveur – "2020 sera une année favorable pour la Fondation"

Envoyer un mailEnvoyer un mail
Date de l'évènement: 
Vendredi, 24 Janvier, 2020

Vendredi 24 Janvier (2020) – "La Fondation Bon Sauveur rencontre à certains égards une situation favorable, et elle suit le cap fixé. C’est à mettre au crédit de toutes les équipes, à tous les niveaux de responsabilité et le conseil leur dit : merci" ; C'est ainsi que Roland Olivier, le président de la Fondation Bon Sauveur, a préfacé ses vœux avant de présenter l'année passée comme ayant...

...  été "une année de grands travaux et de poursuite de la réorganisation d'activité en confortant la place des usagers et de leurs représentants".  Ainsi, 2019 a vu la mise en service de la nouvelle Unité de Soins Sans Consentement « Sainte-Camille » [NDLR : Voir Inauguration de la nouvelle unité Sainte-Camille], la rencontre avec les usagers lors de la journée qui leur a été consacrée [NDLR : Voir « Journée des usagers », une première pour la Fondation Bon Sauveur], la création d'une équipe mobile en pédopsychiatrie de concert avec d'autres établissements du département. "2019 est aussi une année où, après de premières inquiétudes budgétaires, il s’est avéré que la Fondation pouvait assurer ses activités avec une contrainte moins forte, poursuit le Président ; Cette situation favorable a ainsi permis de reconduire la prime exceptionnelle d’un même montant que l’an passé". Tous ces aspects positifs ont été confortés par la venue du directeur de l'ARS(1) "qui a bien identifié le rôle que joue la Fondation sur le territoire". Pour clore le chapitre du bilan 2019, Roland Olivier se réjouit de la création, sous la houlette de Paul Barret et de Gilbert Le Blévennec, d'une nouvelle association porteuse d'un projet culturel et d'une ambition de valorisation du patrimoine [NDLR : Voir Une association culturelle bientôt au service du patrimoine de Bon Sauveur].

"2020 sera une année favorable pour la Fondation"

Selon le président, "2020 sera une année favorable pour la Fondation". Ainsi, elle a pratiquement recruté tous les médecins prévus à son effectif et le projet d'unité d'enseignement autisme en maternelle défendu par les associations va voir le jour à Lannion avec le concours de la Fondation.

Mais 2020 sera aussi une année porteuse de préoccupations telles que la question des bas salaires, d'un système de santé en questionnement et l'obtention de l'accréditation de la Haute Autorité de Santé. Il lui faudra aussi rester attentive aux évolutions qui se profilent telles que l'adoption du Projet Territorial de Santé Mentale et la réforme du financement de la psychiatrie à l'horizon de 2021, mais pour finir Roland Ollivier fait le pari "de la confiance et du travail en réseau", avec les autorités publiques, les associations de patients et d'usagers, avec les établissements et services du territoire.

Des vœux chargés d'optimisme donc, "fondés sur la qualité et les compétences des équipes de la Fondation" même si, en conclusion, Roland Ollivier sait qu'il y aura "encore pas mal de travail à fournir pour rester au niveau des attentes de la population".

Budget : 54M€ pour les 7 établissements

Pascal Conan, le directeur Général de la Fondation, dresse un rapide bilan chiffré : "en 2019, ce sont plus de 12 000 patients qui ont été pris en soin par la Fondation". C'est, selon lui, une augmentation de 3,7 % par rapport à 2018, qui était déjà une année de forte augmentation. "Ce chiffre nous situe au niveau de l’activité de psychiatrie du Centre Hospitalier Universitaire de Brest et au 3ème niveau de la Région Bretagne". L’activité ambulatoire et à temps partiel a fortement augmenté, parallèlement à une diminution de l’hospitalisation complète. "2.800 enfants et adolescents ont été accompagnés et cette tendance s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de la santé mentale". Tout budget confondu, la Fondation a consacré en 2019 plus de 54 M€ pour les sept établissements qu’elle gère dans le champ du handicap des personnes âgées et du handicap psychique et le directeur général de conclure le bilan 2019 en déclarant : "La Fondation Bon Sauveur, dont l’activité existe depuis plus de 160 ans, continue de montrer sa solidité, sa stabilité, mais aussi sa capacité d’adaptation et sa capacité à relever les défis à différents niveaux".

"2020 pourrait bien être une année atypique"

Ainsi, au niveau médical, "l’année 2020 pourrait bien être une année atypique car nous devinons une embellie avec les arrivées effectives de plusieurs médecins", dont le Dr Quinio, psychiatre, "ce qui va permettre le développement du projet de réhabilitation psychosociale". Sont aussi arrivés ou vont arriver au sein de la Fondation, le Dr Laurence Le Calvez, médecin généraliste, le Dr Marie Herboux, psychiatre, le Dr Pascal Bougault, médecin généraliste, qui prendra ses fonctions en avril, Sarah Lécuyer, interne du CHU de Brest, "qui termine son dernier semestre sur le pôle de Lannion et qui confirme son intérêt de poursuivre sa carrière de psychiatre à la Fondation", le Dr Pascale Dehlinger (début avril) et le Dr Serge Salaun (en mars) "qui viendra, 3 jours par semaine, prêter main forte au service de Sainte Camille".

"L’arrivée de sept médecins doit être interprétée comme un signe évident d’attractivité de la Fondation" déclare Pascal Conan en conclusion sur ce point ; "L’arrivée de jeunes médecins garantit aussi le renouvellement des effectifs médicaux et permet d’envisager un avenir plus serein pour la Fondation, même si rien n’est définitivement acquis".

Au niveau financier, le directeur général rappelle que la Fondation a signé son Contrat Pluriannuel d'Objectif et de Moyens avec l'ARS pour une période allant jusqu'à 2023. Ce contrat prévoit, entre autres projets, la participation à l’amélioration de la filière addictologique du territoire, le développement de la télémédecine dans les Ehpad du territoire, la prévention par le développement et la mutualisation de l’offre en éducation thérapeutique, la mise en œuvre du projet départemental en santé mentale, le développement des coopérations avec la médecine de ville, le renforcement de la pédopsychiatrie par la création d’une équipe mobile.

Au niveau social, Pascal Conan entend mettre l'accent sur la visite quadriennale de certification de la Haute Autorité de Santé qui interviendra du 20 au 24 avril. Selon lui, une attention particulière devra être portée sur le management de la prise en charge médicamenteuse, le dossier du patient et le droit des patients.

D'un point de vue immobilier, 2020 verra le début de l’opération immobilière de Lannion sur le site du Centre Hospitalier de Lannion. "Après le Pôle Infanto-Juvénile de Pabu, la construction de l’Unité de Soins Sans Consentement « Sainte-Camille », il s’agit de la troisième opération d’importance pour plus de 4M€" expose Pascal Conan. Avec cette opération, à terme, l’ensemble des services de psychiatrie ambulatoire pour adultes seront réunis en un seul lieu en proximité du Centre Hospitalier. Seront par ailleurs poursuivies les opérations immobilières comme l’extension de la Maison d’Accueil Spécialisée et le dispositif « Les 3 logis » "qui se verra étendu dans un ancien logement de fonction où 5 logements supplémentaires seront mis à disposition portant la capacité en place de 12 à 17 places".

Les investissements iront aussi à l'optimisation des ressources et la sécurisation des systèmes d'information, au démarrage des téléconsultations avec le Centre Médico-Psychologique de Callac. "Ce n’est certes pas l’innovation du siècle, ajoute Pascal Conan à propos du dernier point, mais cette avancée technologique et organisationnelle ouvre la voie vers une extension à la psychogériatrie, avec l’ensemble des EHPAD du territoire et dans un troisième temps avec les Centres Hospitaliers Généraux du territoire et notamment les urgences".

Pour conclure son intervention, Pascal Conan remercie l'ensemble des personnels – "Tous ces projets sont portés par les équipes et supposent de nouvelles pratiques, entrainent de nouvelles organisations, exigent l’acquisition de nouvelle compétences" – la communauté médicale, les chefs de pôle et toute l'équipe de direction.

Interventions des "politiques"

Après la projection de vidéos mettant en avant l'engagement des personnels, c'est au tour des "politiques" de prendre la parole. Ainsi, le maire, Vincent Clech émet le vœu "que la Fondation Bon Sauveur et la ville de Bégard aient un avenir commun et partagé dans un esprit de partenariat" et affirme que la ville a la volonté d'être actrice de l'association culturelle Bon Sauveur. Il évoque notamment à ce sujet, le projet de valorisation du terrain de l'ancienne réserve d'eau acquis par la commune, "qui peut être transformé en parc public et faire l'objet d'un sentier d'interprétation sur l'histoire de l'hôpital" puis de conclure en déclarant : "Nous sommes très attentifs et sensibles aux travaux de la Fondation et encore plus quand cela concerne Bégard et il faut que la ville et la Fondation continuent de travailler ensemble".

Cinderella Bernard qui intervient ensuite en qualité de Conseillère Départementale, évoque le projet départemental de santé mentale : "Le département va prochainement signer une convention avec l'ARS et la Région pour avoir une réflexion commune sur les besoins dans le secteur médico-social du Département et donc, à terme, imaginer des ouvertures de places là où il y a des besoins" et tandis que 39 retraités de la Fondation vont ensuite être honorés, elle conclut : "C'était aujourd'hui une journée qui a rassemblé un certain nombre de nos concitoyens contre la réforme des retraites et je tiens à souligner la chance qu'ont les retraités du jour".

 

 

------------------------------------------------------------

Notes : (1) ARS : Agence Régionale de santé

Partagez cet article