Noël Bernard à Philippe Saliou : "nous souhaitons qu'il y ait une liste de droite"

Jeudi 27 février (2014) en marge du Conseil Municipal, Philippe Saliou (Ensemble pour Bégard), en s'adressant aux élus de la majorité, a tenu à revenir sur les raisons qui font qu'il ne se représente pas : "J'ai été élu trois fois. Des raisons personnelles et professionnelles font ...

... que je ne me représente pas alors que tout le monde me poussait à le faire. J'ai décidé de ne pas y aller et de voir si quelqu'un pouvait y aller à ma place". Puis il poursuit : "Il y a  quelque chose que je tenais à dire : c'est dur de trouver des gens pour venir, car il y a des gens de chez vous, peut-être pas dans ceux qui sont là dans la salle, mais d'autres, dans vos soldats, qui ne tolèrent pas que l'on puisse ne pas être de gauche ! Et ça c'est dur, nous qui sommes Bégarrois. On se rend compte que des gens ne veulent pas se joindre à une liste qui n'est pas de votre côté car ils ont peur de s'afficher, car il y a des gens de chez vous qui ne l'acceptent pas. Si vous dites que vous n'êtes pas de gauche, vous n'êtes pas quelqu'un de bien. Je suis de droite, j'ai voté Sarkosy, je n'ai jamais voté à gauche. C'est cela la liberté. Et je ne suis pas moins social que vous. Et si on me demande de quel côté je suis au niveau national : Borloo ou truc, je réponds : je suis Bégarrois. Si je me suis toujours affiché ici, dans la politique de notre région, de notre commune, c'est parce que je suis Bégarrois. Alors, vous allez vous retrouver tout seuls, et ce n'est pas bien. Les vingt-six autres, on les aurait trouvés sans problème… sauf que personne ne voulait être tête de liste".

C'est Noël Bernard qui prend la parole pour regretter cet état de fait : "J'ai toujours eu plaisir à aller chez toi, et je l'aurai encore et je ne suis pas le seul ici. Il est possible qu'il y ait des gens qui n'acceptent pas les opinions des autres, bon ça… mais je veux dire, et je suis persuadé que c'est partagé par l'ensemble de mes collègues : nous aurions souhaité, nous souhaitons qu'il y ait une liste de droite face à la commune car nous sommes des gens extrêmement attachés à la démocratie et dans ce cadre-là, il serait dommage que vous ne soyez pas représentés. Je le dis et je le ressens très profondément, comme mes collègues".

Personnellement, dit le maire Gérard Le Caër, "je n'ai jamais dit un mot de travers contre qui que ce soit et je n'ai pas l'impression d'imposer mes points de vue à la kalachnikov. Mais quand la décision est prise, elle est prise. Chacun a le droit de faire ses choix et après, c'est la démocratie qui fait le reste".

Souhaitons qu'à la parution de cet article, la démocratie ait encore l'occasion de faire le reste lors des prochaines municipales.