Bégard – Commémoration de la victoire 1945 : Pour ne pas perdre sa conscience (Galerie)

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Date de l'évènement: 
Mercredi, 8 Mai, 2019

Mardi 8 mai (2019), comme chaque année, élus et citoyens se sont retrouvés au monument aux morts pour commémorer la victoire du 8 mai 1945. Si la commémoration du souvenir de la déportation le 28 avril précédent [NDLR : Commémoration du souvenir de la déportation - Hommage rendu aux Bégarrois] avait été quelque peu tristounette – mauvais temps, pas ...

... de musique et peu de monde – celle-ci, sous un soleil voilé à défaut d'être radieux, avec l'harmonie de Guingamp et surtout de nombreux enfants du CM2 accompagnés de leurs institutrices - Solenn Luron et Guénaële Lorvellec - eut une autre envergure. Après le dépôt de gerbes au monument aux morts, les enfants sont venus déposer une rose, puis le maire, Vincent Clec'h, a lu le message de Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées. Le message de l'UFAC(1) a été lu ensuite à deux voix par Lisa Le Gorju et Lilou Chatenet, élèves de l'école publique de Baloré, à qui, comme à leurs camardes, il fut expliqué en classe la teneur du message qui disait : "Soixante-quatorze années nous séparent du 8 mai 1945 qui a vu la capitulation sans condition de l'Allemagne nazie. Ce moment déterminant mettait un terme à la guerre en Europe et annonçait la fin proche de la deuxième guerre mondiale" et qui, après avoir rendu hommage "aux soldats de toutes conditions et de tous grades" et honoré la mémoire "de toutes celles et tous ceux qui ont été victimes de l'atroce réalité des évènements de la Seconde Guerre Mondiale - victimes civiles, prisonniers, résistants, déportés, torturés; fusillés, massacrés - pour leur courage, leur esprit de sacrifice et leur sens du devoir", invitait en final "chacune et chacun, particulièrement les jeunes, à œuvrer pour un monde de Liberté, de Fraternité, de Solidarité et de Paix".

Précédé de l'harmonie, le cortège s'est ensuite rendu au pied du monument de la place du 8 mai 1945 où fut déposée une nouvelle gerbe. En mairie ensuite, après avoir remercié presque tout le monde pour sa présence, Vincent Clec'h donne son sentiment sur le devoir de mémoire : "Cette guerre s'éloigne, certes, et ceux qui l'ont faite sont de moins en moins nombreux. Pourtant, elle sera toujours plus qu'un pan de l'histoire des hommes, plus qu'un morceau de vingtième siècle, plus qu'une page de gloire, de conquêtes, de défaites et de massacres [...] Nous devons honorer nos morts et leur sacrifice pour la liberté de notre pays et la lutte contre la barbarie" puis de conclure en citant le philosophe allemand Arthur Schopenhauer (1788-1860) qui aurait déclaré : "l'histoire est au peuple ce que la conscience est pour l'homme. Un peuple qui oublie son histoire est un homme qui perd sa conscience"(2) et de conclure : "Ne l'oublions jamais : les femmes et les hommes qui voyaient le 8 mai 1945 la victoire des alliés ou qui, hélas, étaient morts pour elle, voulaient aussi un monde différent, un monde plus juste, un monde plus libre, un monde plus humain".

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Notes : (1) UFAC : Union Française des Associations de Combattants – (2) Cette citation est une forme de résumé d'un texte plus précis accessible ICI

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