L'église Saint-Pierre a retrouvé son retable

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Date de l'évènement: 
Vendredi, 8 Février, 2013
Vendredi 8 février 2013, Jean-Paul Le Goff, maire de Pédernec, Jean-Louis Talvez et Bruno Savidan, respectivement adjoints aux travaux et à la voirie et Yvon Garrec, le président des Amis du Patrimoine, ont procédé ...

... à la réception du retable latéral nord qui a été restauré. C'est à la demande de Christine Jablonski, la conservatrice des Monuments Historiques pour la DRAC de Bretagne et des Conservateurs délégués des Antiquités et Objets d'Art qui avaient constaté la dislocation et l'affaissement de divers éléments, qu'il fallut, au cours de l'été 2009, procéder au démontage du retable, cet ouvrage constituant alors un danger pour les visiteurs de l'église. Après qu'il fut déposé par l'entreprise Le Goel en mobilisant une enveloppe de 3.800€.HT, le Conseil Municipal a décidé d'engager la restauration de cet ensemble qui a fait l'objet d'une inscription à l'Inventaire des Monuments Historiques en date du 13 janvier 2012.

Dès l'obtention de l'autorisation d'engager les travaux et l'accord des partenaires financiers sollicités, les marchés ont été passés et l'analyse des offres faites par les entreprises soumissionnaires a été conduite par la Conservatrice. Ces marchés concernaient la reprise du mur de support du retable en suivant les préconisations faites (dalle de chaux à l'emplacement du retable et enduit en terre sur le reste du mur), les travaux de conservation de la menuiserie et de la polychromie du retable et enfin la restauration du tableau "Présentation du temple" inscrit au cœur du retable.

Inscrits au budget communal de 2011 pour un montant global de 39.936,50€.ht, les travaux sur le mur de support ont été réalisés par Bernard Michon (Mantallot), spécialisé dans les enduits en terre (2.980€.HT), par l'atelier Coréum pour ce qui concerne la conservation du retable (26.584€.HT) et par Gwenola Corbin pour la restauration du tableau (6.572,50€.HT). Les partenaires financiers ont couvert 60% de l'opération avec un apport de 25% de la DRAC, de 30% du Conseil Régional et de 5% du Conseil Général.

Vincent Cherel, de l'atelier Coreum, explique : "L'apparition des retables date de la contre-réforme catholique(1) : début 17ème jusqu'au 18ème. Ici, le retable date du 18ème, époque Louis XV. L'intérêt de l'ouvrage, c'est son décor d'origine en tonalité grise pour les fonds et ses éléments finement sculptés et dorés à la feuille. Cela permettait aux reliefs de prendre la lumière, sachant que l'éclairage n'était fourni à l'époque que par les bougies et les fenêtres. La quantité de feuilles d'or utilisées témoigne de la richesse de la paroisse pour s'offrir ce type de décor".  Les travaux effectués ayant été des travaux de conservation, la question se pose désormais sur ce qui doit être fait ensuite ? "La première solution serait de garder le retable tel quel,  avec une remise en peinture sur les parties ou cela manque. La deuxième, s'agissant d'un ensemble cohérent, serait de lui redonner son décor d'origine avec toutes ses dorures. La première solution, c'est quelques milliers d'euros, la deuxième est plus conséquente" expose Vincent Cherel.

Affaire à suivre donc!

(1) ndrl : La Contre-Réforme catholique visait à faire reculer et disparaître le protestantisme, notamment en dotant l'église des outils spirituels et matériels annonciateurs d'une renaissance religieuse.

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