Le breton banni de la Poste et les militants d'Ai'ta expulsés

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Date de l'évènement: 
Samedi, 19 Janvier, 2013
Samedi 19 Janvier, une douzaine de sympathisants du collectif Ai'ta qui milite pour le bilinguisme au sein des établissements publics s'étaient donnés rendez-vous devant la poste de Bégard pour un acte de "désobéissance civile" visant à déplorer ...

... l'absence de la langue bretonne dans l'établissement nouvellement rénové.  "Cela fait sept ans que l'on demande qu'il y ait du breton à la poste. Nous avons eu un résultat à Carhaix, donc ça prouve que c'est possible" explique Korentin Le Davay, l'un des membres d'Ai'ta. Avant de mener cette action, le collectif a adressé un courrier en début décembre (la poste était alors en travaux) pour demander un rendez-vous avec la direction de l'établissement. Ce courrier n'ayant pas eu de réponse, l'appel téléphonique consécutif sollicitant un entretien a abouti sur une fin de non-recevoir, autrement dit, le rendez-vous demandé a été rejeté. "Lors de notre discussion de ce matin, la directrice a motivé son refus en nous expliquant que la poste était une société anonyme, que le choix du bilinguisme résultait de la direction de l'établissement et que elle, elle ne voulait pas du bilinguisme à Bégard" rapporte Korentin qui complète : "Ce que l'on demande, c'est que les gens soient consultés, qu'ils se prononcent si oui ou non ils veulent du bilinguisme. Lors du vote de 2009, sur 48 votants, 47 s'étaient prononcés pour le bilinguisme à la poste. Selon la Directrice, c'est une demande minoritaire", "Ce qui ne veut pas dire qu'elle soit illégitime" ajoute-t-il. Selon le collectif, la première réaction de la poste lors d'action de ce type est de fermer l'établissement. "Or nous, lors de cette action, on ne cherche pas à pénaliser les usagers, on n'altère pas le fonctionnement de la poste" précise Korentin.

Il ne sera pas entendu puisque la directrice avancera d'un quart d'heure la fermeture de  l'établissement. Mais auparavant, après avoir demandé aux manifestants de quitter l'établissement elle demandera l'intervention de la police afin de les expulser. C'est ce qui sera fait manu militari à l'encontre des quelques membres qui avaient alors improvisé un setting.

 

Quelques militants du collectifs Ai'Ta ont été expulsés manu-militari

 

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