"Avoir un maillot du PSG me fait rêver"… Comme quoi !

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Date de l'évènement: 
Mardi, 24 Janvier, 2017

Mardi 24 janvier (2017), dans le hall d'accueil de l'école élémentaire de Baloré, une intéressante exposition, pleine de révélations, est visible jusqu'aux vacances de février. Les enfants parlent d'eux et de leurs émotions ; Si l'esthétique global est approximatif, c'est que le fond de l'exposition a beaucoup plus de sens que les supports. C'est particulièrement instructif,...

... positif et fédérateur. Ce travail mené dans six classes – du CP au CE1 – et débuté après les vacances de la Toussaint, repose sur le constat fait par les enseignants que de nombreux élèves, par manque de confiance en eux, avaient des difficultés d'apprentissage. "On est allé voir l'exposition de Solenn Nicolazic au collège (NDLR – voir "Collège : Bouts de tissus et bouts d'histoires") expliquent deux des enseignantes, et cela nous a donné des idées ; On a décidé de faire travailler nos enfants, à partir d'albums, d'arts plastiques, de littérature, de débats… sur l'estime de soi, autour de l'image qu'on renvoie, de l'image que l'on a de nous-même ; On s'est rendu compte que pour les élèves, cela avait beaucoup d'impact sur leurs difficultés, leurs réussites, et on a essayé de transcender tout cela pour les mettre plus à l'aise face à leurs apprentissages".

Chaque classe s'est approprié le projet et l'a mené à sa façon. "Ainsi, les grands ont plus travaillé au niveau du vocabulaire, et les plus petits, ça a été plus d'arts plastiques et l'usage de mots beaucoup plus simples".  Parmi les exercices proposés, chaque enfant devait rapporter un objet qui symbolisait, soit un échec qu'il a réussi à surmonter, soit un domaine où il était plutôt performant, dans lequel il avait une bonne image de lui. "C'était aussi l'occasion d'inciter les parents à avoir une discussion avec l'enfant, de voir quel regard ils portaient sur leurs enfants et les valoriser". Ainsi, un petit garçon a ramené une paire de lacets ! "Parce que cela a été très compliqué pour lui d'apprendre à nouer ses lacets" décrypte l'enseignante qui rassure : "mais bien sûr, il y est arrivé depuis !". Il y a eu les étoiles gagnées au ski, le casque de vélo qui symbolise le jour où Papa a retiré les petites roues…

"C'est un moyen d'agir sur leur manque de confiance qui pénalise leurs apprentissages" reformulent les enseignantes, pour qu'ils se prennent en charge en tant que personnes, pour être acteurs de leurs apprentissages, et nous, pour mieux les comprendre… avoir une autre approche…". Au cours des débats qu'il y a eu en classe, elles expliquent que la verbalisation aide à constater que les autres ne sont pas mieux, qu'ils ont les mêmes difficultés, ressentent les mêmes émotions, que d'autres ont trouvé des solutions… "et que donc, moi, je peux aussi…". "Porter un regard sur l'autre, c'est valorisant, compatissant et permet d'avancer ensemble" concluent nos locutrices.

Le feed-back des parents est très positif nous ont t'elles dit. D'ailleurs, le papa des jumelles, Aurore et Justine, 11 ans, toutes les deux dans la même classe témoigne : "L'une des deux est un peu plus timide, plus soumise, et depuis ce travail, c'est le contraire… C'est sidérant de voir à quelle vitesse la transformation s'est faite".

Quant à l'image que les enfants ont d'eux, c'est en général très positif au regard de ce qu'ils ont écrit – "Je suis joyeux, je me trouve beau, je me sens bien", "Je me trouve jolie, je suis amoureuse", "Je me trouve fort", "Je me trouve belle, minuscule et courageuse", "Je suis petite, je me sens belle", "Je me trouve championne", "Je suis belle et grand" – mais pas que : "Je suis gros, je me sens pénible, je me trouve moche".

Parmi les choses qui les énervent, il y a "quand on me dit d'aller faire la vaisselle, de mettre la table" et beaucoup le frère ou la sœur. Maintenant, et on le savait, les enfants rêvent… "d'être footballeur professionnel, d'être rapide, d'être fort à l'école, d'avoir un chaton, un chiot, mon permis de conduire et que mon frère soit Aston" ou encore : "Faire de la batterie, construire une cabane d'oiseaux, avoir un arc, avoir un gros chien…". Pour ce qui est du rêve des filles, vous devrez vous déplacer… et pour conclure, un peu par provocation, parmi ce qui peut faire rêver un garçon, on a trouvé : "avoir un maillot du PSG" ! Et ce n'est pas la rédaction qui l'a dit !

Pratique : de 16h à 18h, les jours d'école, jusqu'aux vacances de Février

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