Fondation Bon Sauveur – Jacques Wolf passe la main

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Date de l'évènement: 
Vendredi, 24 Janvier, 2014

Vendredi 24 janvier (2014) – C'est dans la salle Anne Leroy que Marie Gouyer, la directrice de la Fondation Bon Sauveur, avait convié élus communaux – Yvon Bourdon et Jean-Yves Jaguin en représentants...

...  du maire Gérard Le Caër excusé – membres du Conseil d'Administration, cadres et personnels de la Fondation, pour entendre ses vœux à l'occasion de la nouvelle année.

Un nouveau Président à la Fondation

"C'est la huitième année que je vous présente des vœux et c'est la dernière" annonce le président Jacques Wolf en ouverture de la cérémonie. Ancien professeur de mathématiques, Jacques Wolf vient de passer neuf ans comme président de la Fondation. "Je ne sais si beaucoup de choses me destinaient à cette présidence. Je ne suis pas issu du milieu médical et comme je l'ai dit souvent, je viens d'un monde très rationnel. Ce fût enrichissant et j'ai trouvé des femmes et des hommes de qualité. Ceci est terminé, et comme je n'aime pas trop me retourner en arrière, je vais vous présenter le nouveau président". Il présente alors le nouveau Président de la Fondation Bon Sauveur : Roland Ollivier (NDLR : CV complet ICI). "Nous en avons profité pour refaire un bureau" poursuit Jacques Wolf, qui, s'il n'est plus président, reste membre du Conseil d'Administration. Le bureau de la Fondation est donc constitué de Françoise Fiaut-Matelot (vice-présidente), de Loïc Gouriou (trésorier) et Maître Marc Le Houérou (secrétaire).

En reprenant la parole, le directrice rendra hommage à Jacques Wolf, "qui peut donner l'image d'un homme distant, voire énigmatique et qui pourtant s'est montré tout au long de ces années, attentif, présent, appréhendant les situations avec recul et accompagnant les mutations de la Fondation d'une vision prospective". Elle rappelle les orientations structurantes prises alors sous la présidence de Jacques Wolf puis le remercie, à titre personnel, pour avoir, après le décès de l'ancien directeur Henri Terret (NDLR : en février 2012), "préparé les équipes à mon arrivée (NDLR : Marie Gouyer a pris ses fonction le 30 juillet 2012)  pour qu'une page de la Fondation se tourne sans que j'ai à en supporter le poids, qui m'a acculturée à la Fondation Bon Sauveur, toujours attentif et présent tout en laissant le Directeur Général suffisamment autonome dans la conduite de ses missions".

Une année 2013 dans un contexte fortement contraint…

Après avoir accueilli le nouveau président : "Monsieur Ollivier est un homme du sérail. Son expertise, sa vision enrichiront nos réflexions pour les orientations stratégiques à venir de la Fondation Bon Sauveur. Nous lui souhaitons la bienvenue parmi nous", la directrice trace une rétrospective de l'année passée, signalant l'augmentation des "files actives" qui passent de 7.967 patients adultes à 8.133 en 2013 et de 7.559 patients adultes à 7.668 en 2013 pour ce qui est des soins ambulatoires. Elle rappelle que du point de vue du financement des établissements de la Fondation, "la Bretagne en santé mentale a disposé de moins de marges de manœuvre que d’autres régions puisqu’une étude nationale met en évidence un taux de suréquipement en Bretagne. Aussi en 2013, l’ARS Bretagne, dans un contexte extrêmement contraint, a souhaité corriger ce qu’elle appelle des inégalités historiques entre établissements, ce qui l’a amenée à répartir les mesures nouvelles selon un indice composite, l’esprit de cette action étant d’allouer les ressources financières en corrélation avec l’activité. L’application de l’indice composite a eu comme conséquence pour 6 établissements de santé mentale bretons sur 13 de voir leur budget non revalorisé dont celui de la Fondation Bon Sauveur". Fort heureusement précise-t-elle, "des efforts de gestion avaient été anticipés, ce qui nous amène, bien que nous ne connaissions pas à ce jour le résultat définitif, à nous orienter vers un résultat contenu".

Elle fait ensuite une revue d'effectif et rappelle l'arrivée de nouveaux professionnels tels que Mme Delourme (Responsable des ressources humaines), M. Lagrue (directeur des affaires financières et du système d'information hospitalier), M. Miguet (Directeur du Pôle Social et médico-social), de Mme Veillon (responsable des services généraux et hôteliers), de deux médecins : le Dr Andrei et le Dr Lehodey et prochainement (au 3 février) de M. Royant (responsable des services techniques).

… et une année 2014 qui ne devrait pas être facile… non plus !

"Ce n'est un secret pour personne, confirme Marie Gouyer, le budget 2014 sera contraint". Elle indique alors qu'il faudra attendre fin mars pour connaître l'enveloppe dont disposera la Bretagne et plus particulièrement la santé mentale et poursuit : "Il est de notre responsabilité à tous en 2014 de poursuivre les efforts de gestion entrepris en 2013, d’une part pour assurer l’équilibre de la Fondation Bon Sauveur afin de maintenir voire d'améliorer la qualité de la prise en charge des patients qui nous font confiance et d’autre part pour lui donner la possibilité de continuer à se développer". S'ensuit alors une énumération des objectifs stratégiques de la Fondation avant de terminer son intervention sur ces mots : " Je suis fière d’être parmi vous depuis presque un an et demi maintenant et de porter nos valeurs. L’année 2014 sera le changement dans la continuité".

Pour le néo-président, "ce sont les équipes qui font tourner la maison"

Pour le néo-président Roland Ollivier qui prononce ensuite quelques mots au nom du bureau, "la fondation, comme elle l'a toujours fait, doit prévoir, anticiper, piloter les évolutions du domaine de la santé et du médico-social". Pour lui, trois points sont importants : la qualité de l'accompagnement et de l'accueil - "pour répondre aux besoins de la population" – l'existence d'un climat favorable à l'exercice professionnel de chacun – "nous y croyons beaucoup et à ce titre nous exprimons notre confiance et notre reconnaissance à l'ensemble des équipes. Ce sont les équipes qui font tourner la maison, et c'est la richesse principale de l'Institution" et les conditions dans lesquelles la destinée de la Fondation devra être conduite – "dans un contexte que l'on connait, où les conditions d'exercice des professions changent, où les perspectives de recrutement des professionnels sont ce qu'elles sont, en particulier celles des personnels médicaux…". "Le niveau des ressources est ce qu'il est, précise le président, nous sommes dans un mouvement d'adaptation avec des contraintes fortes. En revanche, nous sommes les seuls à pouvoir nous prendre en main. C'est à nous tous qu'il dépend de pouvoir conduire les évolutions, de prendre les initiatives pour faire en sorte que la Fondation soit toujours adaptée aux besoins des populations". Pour Roland Ollivier, et pour ce faire, la Fondation doit être porteuse de projets dans le domaine social et médico-social. "Il faut conduire un projet sanitaire qui soit porteur, en concertation avec l'ensemble de nos partenaires : les professionnels, les libéraux, les établissements de notre environnement, nos financeurs (Conseil Général, l'Agence Régionale de la Santé), mais aussi les élus et le monde associatif très présent dans le champ de la santé mentale" argumente le président puis de conclure son intervention avec optimisme : "Vous pouvez être fiers de l'œuvre qui a été accomplie. Je suis persuadé que le pari de l'adaptation, de la mutation qui a déjà été largement engagée, va être gagné, car derrière, il y a une réponse aux besoins de la population et vous pouvez compter sur notre engagement à vos côtés".

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