Place de la République – Une inauguration placée sous le signe de l'équilibre

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Date de l'évènement: 
Dimanche, 14 Juillet, 2013

Ce dimanche 14 juillet (2013), l'ambiance était très chaude pour l'inauguration de la nouvelle place de la république. Très chaude ... car dans le cœur des élus et des partenaires, c'était l'aboutissement d'un travail de deux années, très chaude aussi, car nous sommes en été, et que cette année, le soleil a décidé de tenir ses promesses.

 

C'est en présence du Sénateur des Côtes d'Armor, Gérard Le Cam, du groupe majoritaire du Conseil Municipal, de nombreux représentants des associations et des commerçants et de près de 300 Bégarrois que Gérard Le Caër a présidé la cérémonie aidé de Pierrot Martin en qualité de maître de cérémonie et c'est à ce dernier qu'est revenu la tâche de retracer en quelques mots l'histoire de cette place. "Cette place a été mise en valeur ou créée en 1867" commence-t-il. Elle servait alors au marché aux bestiaux, surtout aux petits cochons et une bascule installée à demeure permettait de peser les bêtes avant d'aller chez le boucher. "Celui qui officiait à la bascule, raconte Pierre Martin, était le "chef de gare", Jean Cozic. On l'appelait "chef de gare" parce qu'à l'époque, les cars de la CAT Lannion-Guingamp-Saint Brieuc passaient au centre-ville et s'arrêtaient chez lui. Il annonçait l'arrivée du véhicule par un coup de sifflet, ainsi que son départ. Sa femme tenait un café et lui était cordonnier-marchand de chaussures". La place ne s'est appelée "place de la république" qu'à partir de 1912. Ensuite, en 1940 la république ayant été abolie par le régime de Vichy, cette place n'eut plus de nom. "Le maire de Bégard à l'époque, M. Pierre Person, ainsi que son gendre, M. François Clec'h, poursuit Pierre Martin, décidèrent, à l'arrivée des allemands d'expédier le buste de Marianne et le coq, à Londres". En ce temps, les occupants fondaient tout ce qui pouvait l'être pour faire des obus et de plus, raconte Pierre Martin et "le coq avait une patte posée sur un casque allemand et ce n'était de nature à les rendre tolérants". Marianne est revenue en 1945. Elle se trouvait alors au milieu de la place. Elle a été envoyée ensuite côté Anatole Le Braz et elle est désormais du côté rue de l'hôtel de ville. Voilà une Marianne très active.

Suite à cette présentation, le maire a coupé le ruban tricolore puis les plaques de rue portant l'indication "Place de la République – Plassen ar Républik" ont été dévoilées, l'une du côté de la rue Anatole Le Braz et l'autre à son opposé, rue de l'Hôtel de Ville.

"C'est très impressionnant de se retrouver face à tant de monde" dit ensuite Arlette Offret, l'adjointe à l'environnement. "Cette réalisation est une réussite, elle est le fruit d'une longue réflexion menée avec différents partenaires : élus, riverains, commerçants. Des réunions publiques ont eu lieu. Bégarroise de souche et très attachée à ma commune, je ne peux qu'apprécier cette volonté de la municipalité de dynamiser notre ville pour la rendre plus attractive, plus accueillante et pour favoriser le commerce de proximité". Délibérément contemporaine, la place, ouverte sur deux rues, et son bâtiment permettra aux associations d'organiser des évènements sans craindre les intempéries. "Elle abritera le marché le vendredi matin et gardera sa vocation de parking" précise-t-elle avant de conclure par des remerciements en direction de Mme Poinas qui a conduit les opérations, de ses collaborateurs du cabinet Terragone, du cabinet d'architecture sous-traitant représenté ici par M. Rannou, de toutes les entreprises qui sont intervenues et d'Alain Samson, le directeur technique de la commune, qui, avec son adjoint Eric Bourven, se sont beaucoup investis sur ce dossier.

Un outil au service de l'émergence de nouveaux comportements de consommation

"Nous venons de couper le ruban tricolore en cette journée symbolique du 14 juillet" commence Gérard Le Caër. "Merci d'être venus très nombreux. Merci aux entreprises et à tous les compagnons avec lesquels, il y quelques jours nous avons pris le pot de l'amitié. Ils ont œuvré dur". Pour le Maire, cette place entièrement neuve, avec sa structure couverte de 500 m2, "légère, colorée, lumineuse", va être un outil intéressant pour les commerçants, pour les associations, pour le marché ou tout simplement pour le parking qui sera désormais en partie couvert et totalement gratuit. "Pari réussi en ce 14 juillet, continue Gérard Le Caër, et si j'avoue n'avoir pas toujours bien dormi à l'approche de cette échéance, j'éprouve aujourd'hui une grande fierté, un grand soulagement. Cette place, je la trouve belle, pleine d'équilibre, moderne, attirante, mariant le granit et l'enrobé avec ces particules miroirs que vous verrez quand arriveront les mauvais jours et que les éclairages en dévoileront les scintillements. Nous n'avons pas lésiné sur les végétaux, les lumières, le mobilier urbain avec les containers à déchets, enterrés, un wc moderne gratuit, autonettoyant, anti-vandalisme". Puis il remercie à son tour Patricia Poinas pour son implication permanente durant ces deux années. "Cela n'a pas été facile mais vous avez su diriger ce chantier avec intelligence; Une main de fer dans un gant de velours. Dès septembre, j'ai hâte de me remettre au travail avec vous pour réfléchir à la rénovation de la place du centre".

Pour le Maire, le véritable enjeu de cette nouvelle place en centre-ville, c'est d'offrir une alternative à une société de surconsommation, déshumanisée. "Nous aménageons notre centre-ville au fil du temps et au fil de nos finances, explique-t-il, afin de le rendre plus attractif et plus vivant. Bégard est une petite ville qui bouge, il y a de plus en plus de passage, notre population est en augmentation et nous avons un millier d'enfants de moins de 16 ans. Il est donc de notre devoir d'apporter des structures, des parkings aux artisans et aux commerçants afin que soit confortée la vie en centre-ville à un moment où la concurrence du commerce sur internet et des hypermarchés est la plus forte. Il faut rééquilibrer cela, les plus petits ont aussi le droit de vivre. Je suis un fervent défenseur de la construction et du développement à dimension humaine, où l'on peut encore se connaître, se parler, se respecter. En valorisant le centre-ville comme nous le faisons, nous anticipons de nouveaux comportements de citoyens à la recherche d'une meilleure bouffe, de circuits courts, à la recherche d'un relationnel, d'un conseil".

De l'équilibre ville-campagne

Passé cette présentation des objectifs sous-jacents visés, c'est sur une voie plus politique que le maire de Bégard engage son discours : "J'ai beaucoup parlé d'équilibre, que je préfère à compromis. Il y a ceux qui disent et je les ai entendus : on fait tout pour la ville et pas beaucoup pour la campagne! À ceux-là, je voudrais souligner par un simple exemple, notre soucis d'équilibre entre l'urbain et le rural, nous qui sommes une commune rurbaine, Cette place nous a couté 750.000€ et la place du lavoir, pas loin de 250.000. Dont 1 million d'euros a été consacré à l'aménagement de la ville. Dans le même temps, nous avons consacré un million d'euros à la voirie de campagne, soit 20 km d'enrobés que nous avons posés durant ces 5 dernières années. Donc, on n'oublie personne!". Sous la forme d'un mini bilan de mandat, il évoque ensuite l'assainissement collectif, la construction de la garderie, du restaurant scolaire, des lotissements, tout cela portant l'investissement annuel à 1,5 million d'euros. "En réel et non pas seulement en affichage, précise-t-il, et dans le même temps, nous n'avons pas touché aux taux de la fiscalité locale".

Les remerciements

Vient alors le temps des remerciements… à la commission Urbanisme et Environnement présidée par Arlette Offret pour son engagement sur ce dossier, aux équipes de la ville, à la directrice générale des services, Héléna Desnis-Pérotel, au directeur des services techniques Alain Samson et à son adjoint Eric Bourven, aux personnels administratifs de la mairie. "Ce fût une forte implication, souvent bien au-delà des heures réglementaires de travail car vous êtes, les uns et les autres habités du devoir de servir. Le service public n'est pas une charge, c'est une chance" résume le Maire. Il remercie ensuite Dominique Plassart, commerçant, spécialiste de la robe de mariée, qui a photographié tous les moments du chantier et même avant. "Il m'a confié que cela faisait 63 ans qu'il attendait une telle initiative en matière d'aménagement de cette place située face à son magasin. Vous connaissez maintenant son âge et merci à Lydie Le Floch du service communication de la mairie qui a réalisé le montage de l'exposition".

De l'équilibre aussi pour le Sénateur des Côtes d'Armor, Gérard Le Cam

Pour le sénateur des Côtes d'Armor, Gérard Le Cam, il fût aussi question d'équilibre. Mais tout d'abord, en introduction, il dit son attachement à Bégard : "C'est une longue tradition désormais entre moi et la ville de Bégard et bien avant d'être sénateur. D'abord avec Noël Bernard, ensuite quand mon ami Alain Samson est arrivé dans les années 90 et aujourd'hui, c'est ma fille qui vit sur cette commune. C'est donc une longue histoire d'amour et j'en suis très heureux C'est signe que ce lieu est accueillant". Il félicite ensuite le Maire et son équipe pour cette place "symbole de modernité et de lien social en un temps où tout le monde souffre du manque de travail, de moyens financiers et de l'ambiance qui n'est pas excellente". "Vous avez osé, renforcer votre cœur de ville, poursuit-il et ainsi donner une nouvelle chance, un nouveau dynamisme à votre commerce de proximité, et pour cela Gérard, tu as évoqué quelques chiffres. L'argent! L'argent! Toujours l'argent et nous en avons besoin dans nos collectivités et ce gouvernement veut nous prendre 4.5 milliards! Ce n'est pas bon! Les collectivités ne mettent pas leur argent dans des bas de laine! Elles l'investissent, font fonctionner les entreprises, les commerces et c'est tout cela aussi la vie de nos communes rurales". Dans cet esprit, il dit alors avoir convaincu, au sénat, le groupe auquel il appartient de rééquilibrer la dotation globale de fonctionnement par habitant, comme revendiqué par l'association des maires ruraux de France. "Aujourd'hui, en milieu rural, on perçoit environ 60€ quand on en perçoit le double en milieu urbain. Il ne s'agit pas d'opposer les deux, mais de rééquilibrer les choses. Ce rapport qui est de 1 à 2, dans cette proposition de loi, je souhaite qu'il soit de 1 à 1,24 pour que les dotations en milieu rural soient plus proches des dotations en milieu urbain" expose le sénateur, Gérard Le Cam. Il dit que cette loi est facilement finançable par une augmentation d'un demi-point de l'impôt sur les sociétés et que "cet argent retournera aux sociétés. Ce sera gagnant pour tout le monde". Enfin, il fustige le projet de loi "Métropole" adoptée au Sénat le 7 juin dernier et qui désigne des collectivités comme chefs de file pour certaines compétences et qui pourrait, à terme, renforcer leur rôle et concentrer Bordeaux, Rouen, Toulouse, Lille, Strasbourg, Grenoble, Nantes et Rennes. "On voudrait montrer que l'on a plus besoin de certaines communes, qu'il faut continuer de concentrer dans les villes, alors que la qualité de vie est avant tout et d'abord dans nos communes rurales ou rurbaines. C'est pour cela que je me bats au sénat, pour cette qualité de vie, aussi, pour cette réalisation au cœur de votre commune rurbaine, je veux vous dire bravo, monsieur le Maire et bravo à votre équipe" conclut le Sénateur des Côtes d'Armor.

A l'invitation du Maire et en musique avec le trio Neketels, les nombreux invités se sont ensuite dirigés, ou plutôt devrions-nous dire "précipités," vers les boissons rafraichissantes servies par les élus et l'équipe municipale. En effet, en ce jour du 14 juillet, il ne faisait pas seulement chaud dans le cœur des élus ravis de leur nouvelle place. Ce fût une belle et chaude journée républicaine en quelque sorte!

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