Commémoration du 8 mai 1945 – "La paix se cultive comme une plante fragile"

Jeudi 8 mai (2014), dans un vent glacial qui contredisait l'adage nous autorisant maintenant de faire "ce qu'il te plait", gendarmes, pompiers, élus et citoyens ...

... bégarrois ont assisté à la commémoration du 69ème anniversaire de la fin de la deuxième guerre mondiale.

Après un dépôt de gerbes au monument aux morts, le maire, Gérard Le Caër, a donné lecture du message de Kader Arif, secrétaire d'État aux Anciens combattants et à la Mémoire, qui rend hommage au "courage des hommes et à l'esprit de solidarité" (NDLR : Le message est à lire ICI). Le cortège, précédé de la musique, s'est ensuite rendu place du 8 mai où deux autres gerbes ont été déposées.

En mairie, le maire a remercié l'assistance pour avoir répondu à son invitation pour célébrer "la capitulation des armées nazies". "Oui, il y a 69 ans, poursuit-il, les cloches se mirent à sonner à toute volée, partout en France, remplaçant le fracas des bombes et des canons qui enfin se turent. C'était la fin de la deuxième guerre mondiale; La paix revenait au monde, après avoir été plongé dans les folies et l'horreur durant 5 longues années". Il remercie les corps constitués, les porte-drapeaux, les représentants des associations commémoratives les musiciens et les musiciennes et tout simplement les citoyens et citoyennes pour l'intérêt porté au devoir de mémoire, citant alors un extrait du message de Kader Arif : "Se souvenir est un devoir et une nécessité. C'est pourquoi les anciens combattants et les anciens résistants sont mis à l'honneur. Ils témoignent du passé. Ils donnent un sens à notre présent. Ils éclairent notre avenir…", "et ils nous invitent à une vigilance permanente, complète le maire, car rien n'est jamais acquis. Il faut toujours songer à évoluer, vers plus de sagesse, de partage, de solidarité. On voit bien qu'il est encore loin le but poursuivi, plus ou moins clairement, celui d'une humanité rassemblée, unie dans la diversité, responsable de son environnement …". Évoquant la société de demain, il rappelle la citation d'Antoine de Saint-Exupéry : "Nous n'héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants" puis il poursuit : "Protégeons notre planète dans la paix, l'espoir et l'union sociale. Cette union apparaît encore plus nécessaire en cette année où de nouveau, et malheureusement, des bruits de bottes se font entendre tout près de nous, à l'Est. Méfions-nous des montées nationalistes, car le nationalisme, c'est la guerre. […] La paix doit être cultivée comme une plante fragile. Ayons l'œil sur elle et c'est très justement l'utilité de ce genre de cérémonie que de rappeler cette réalité si évidente que nous n'y songeons pas assez. Serait-ce de l'insouciance ? En fait, la paix, est une construction permanente".