Hôpital Bon Sauveur : la résistance s'organise !

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Date de l'évènement: 
Samedi, 18 Juin, 2016

Samedi 18 juin (2016) – Nous traversons une période remplie de mouvements revendicatifs, contre la loi El Khomri, contre l'accroissement des horaires des agents du Département, contre la fermeture de la trésorerie de Bégard, et la résistance s'organise ! Mais celle ...

... qui s'organise au Bon Sauveur en ce jour d'appel du Général de Gaulle, c'est très justement celle de 1940-1944, la Résistance avec un grand "R", celle qui permettra, de janvier à juillet 1944, de sauver et de renvoyer les aviateurs alliés qui se sont éjectés sur le sol français, celle mise en scène par Nicolas Guillou pour les besoins de son long métrage de témoignage et de mémoire sur le réseau Shelburn (NDLR : En savoir plus sur Shelburn ICI).

C'est la deuxième fois que Nicolas Guillou investit l'hôpital pour offrir un décor à son film (NDLR : Voir article ICI). Cette fois-ci, le plan en cours de tournage en ce samedi 18 juin, se déroule dans la salle à manger de François Le Cornec qui tenait un bar un Plouha – "l'un des chefs du réseau Shelburn, sous la coupe de Lucien Dumais, alias Léon, et de Raymond Labrosse, alias Claude, alias Paul, les deux canadiens envoyés par l'Intelligence Service pour monter le réseau" précise Monique Bondoux, la présidente de l'association "Les Mémoires de l'histoire" à Plouha ; Une salle à manger reconstituée, meublée d'époque et décorée de tableaux prêtés – l'arrière-grand-mère du coiffeur de Plouha pour l'un des deux, son père pour le deuxième – et autour d'une table, trois membres du réseau Shelburn – Le Cornec, Mainguy (un capitaine de la marine marchande) et Dumais - examinent une carte et s'accordent sur le meilleur endroit où la corvette pourra récupérer les aviateurs alliés. "Ce sera à l'anse Cochat, par suite nommée plage Bonaparte, raconte Monique Bondoux ; Cornec et Mainguy expliquent que là, c'est possible d'ancrer la corvette et d'envoyer des petits bateaux pour récupérer les aviateurs alliés sur la plage".

Dans les cinq/six mètres carrés de la salle à manger reconstituée, le metteur en scène passe ses consignes aux trois acteurs, dont l'humoriste et imitateur, Laurent Chandemerle qui s'est coulé dans le costume de Lucien Dumais. "C'est un ami de Nicolas Guillou et ce rôle lui va très bien. Dumais était quelqu'un de sec, un chef très dur qui n'hésitait pas à éliminer les gens dangereux pour le réseau" explique la présidente de l'association Plouhatine.

Plus de 80% du film ont été tournés. Il aura investi 500 figurants et 70 comédiens "qui viennent de partout, en majorité de Bretagne (80%) mais aussi de Suisse, du sud de la France, d'Angoulême…, tous bénévoles !" confie Nicolas Guillou qui poursuit : "Ce projet, pour le territoire c'est bien ; Ca fait rêver les jeunes, ça fait rêver tout le monde et cette épopée sera à tout jamais gravée dans un film, un film mémoire de notre histoire".

Le film devrait sortir en 2017 et pour Nicolas Guillou ce sera alors le temps d'un autre projet : "Ça se passera dans les années 1200, à l'époque des hospitaliers, des croisés, au moment où l'église est en train de reprendre du pouvoir, la période des alchimistes, des chasses aux sorcières… mais je ne peux pas en dire plus car cela se met en place".

Vive le cinéma !

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