Begard – Louis Stéphan a désormais sa photo sur sa stèle

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Date de l'évènement: 
Samedi, 11 Février, 2017

Samedi 11 février (2017), au lieu-dit Krec'h Ker, la stèle érigée en mémoire de Louis Stéphan, assassiné le 5 août 1944 par le colonel Klemke (NDLR : Source « 1939-1945 L'occupation Bégard » de Pierre Martin) pour avoir été "armé" d'un pistolet à amorces, a été personnalisée par l'apposition d'une photo...

...  du jeune martyr. "Tout le monde ne le connaissait pas, dit Pierre Martin, Président du comité local et vice-président national de l'ANACR(1), par ailleurs impliqué dans les faits qui ont conduit à la mort du jeune Bégarrois ; Il n'était connu que de quelques-uns d'entre nous… J'avais une photo d'identité et j'ai demandé aux pompes funèbres de Bégard s'il était possible de la faire reproduire en l'incrustant dans un support en porcelaine de Limoges. C'est maintenant fait et désormais, les gens mettront un visage sur le nom du P'tit Louis". Au nom de l'ANACR, il remercie ensuite la municipalité pour l'aide apportée (200€) et l'organisation de la petite cérémonie : "On sait que l'on peut compter sur vous s'agissant de devoir de mémoire".

Le maire Gérard Le Caër confirme : "Effectivement cela participe du devoir de mémoire et nous sommes très en phase avec l'ANACR" ; Il rappelle ce qui a été fait, en avril 2012 et depuis, pour que ce lieu, consacré au souvenir de Louis Stéphan, soit joliment aménagé, puis il poursuit, en évoquant les circonstances de cette période néfaste que fut celle de la dernière guerre mondiale : "Il faut vraiment faire attention tous les jours, être très vigilants. Dans le monde entier, tous les jours, des gens fuient leur pays, sont exécutés, abattus lâchement ; On ne s'en sort pas ! Je lance un appel à la paix universelle. Certes on ne pourra pas tout faire depuis notre petit coin de Bégard mais j'ai la fierté quand même de faire avancer cette flamme de l'espoir, de la paix. C'est important quand on voit ce qui se passe dans le monde et aux Etats-Unis notamment… Il y a de quoi avoir peur, se dire que l'on n'est pas à l'abri de guerres… Que quelques fous dirigent les plus grandes nations du monde !" puis de conclure en appelant à la méfiance, à la vigilance, à la mémoire et à la transmission vers les jeunes et de remercier l'assistance : l'ANACR, les porte-drapeaux, les élus présents et les membres de la famille de Louis Stéphan.

Pierre Martin aura ensuite une pensée pour Michel Le Garlès : "Il était avec P'tit Louis quand il a été abattu, mais il n'avait rien sur lui. Les allemands l'ont fouillé et n'ont rien trouvé. Ils ont fouillé l'herbe autour pour voir s'il ne s'était pas délesté de ce même jouet, ce pistolet, qui a coûté la vie à son copain… Ils n'ont rien trouvé et l'ont laissé partir. Il est passé entre deux voitures du convoi allemand ; "Je m'attendais à recevoir un coup de fusil dans le dos", a-t-il ensuite confié. Il est parti vers la route de Guingamp ; On l'a retrouvé vers 21h ; Il était complétement choqué ; Il avait vu son copain se faire abattre d'une balle dans la tête après que l'allemand ait trouvé ce jouet sur lui".

Le 5 août 1944, quand il fut assassiné, Louis Stéphan avait 15 ans.

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Notes : (1) ANACR : Association Nationale des Anciens Combattants et Résistants

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