Nouvelle Association Hent Don : des jeunes amoureux… de la langue bretonne

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Date de l'évènement: 
Samedi, 14 Avril, 2012

En mars 2012, une nouvelle association est née sur Bégard. Il s'agit de Hent Don. Son bureau est constitué d'un président - Riwal Georgelin (Graphiste, Maquettiste pour les Éditions en langue bretonne TES), d'un secrétaire - Tangi Gicquel (Enseignant bilingue en Maternelle à Plestin) et ...

... d'un trésorier : Julien Le Coz. L'association compte une dizaine de sympathisants qui deviendront assurément des adhérents lorsque le sujet des adhésions sera abordé (il est pour l'instant prévu une adhésion de 1€).

Pourquoi avoir nommé l'association "Hent Don"?

Tangi : "Hent Don, c'est le nom d'un lieu-dit à Bégard. C'est aussi un chemin (Hent) profond (Don), ou un chemin creux. C'est le chemin qui va à la scierie. D'un point de vue symbolique, le chemin creux évoque autrefois et le chemin, c'est la transmission, le passage, le lien…".

Quels sont les objectifs de Hent Don?

Riwal : "Le but de Hent Don, c'est de promouvoir la langue bretonne sur Bégard et le Pays de Bégard par différentes actions et manifestations. La première des actions est d'organiser des causeries en breton, un peu dans le prolongement de ce que l'on fait déjà et depuis un an maintenant, au Foyer Logement".

Tangi : "Par contre, on souhaite étendre cette action, car notre but est de promouvoir la langue bretonne, mais pour toutes les générations, pas seulement les anciens, donc d'établir des ponts entre générations, de les mettre en contact. Le principe des causeries est de faire venir un intervenant de Bégard ou des proches alentours pour qu'il nous parle, en breton bien sûr, de son métier, de ses passions… Il y aura un échange et on essayera de faire un compte rendu bilingue à chaque fois, voire un enregistrement".

Une première causerie est organisée le Mardi 22 Mai dans la salle du Temps Libre à 18:00. Le premier intervenant est Michel Jézéquel, ancien Chef des pompiers de Bégard.

Vous ne craignez pas que la technicité du métier de pompier conduise à utiliser beaucoup de mots français?

Tangi : "Il s'agit de causeries pour tous. Si le mot breton ne vient pas, le mot en français est alors bien venu. On veut que cela soit vivant. On veut que ces causeries attirent aussi des non bretonnants curieux de la sonorité de la langue. De toute façon, il ne s'agit pas d'entrer dans la technicité du métier de pompier. Il s'agira surtout de parler du quotidien, de raconter des anecdotes… On fait confiance à Michel, il est klakenn".

A part les causeries, avez-vous envisagé d'autres actions?

Tangi : "Nous pensons à des balades contées, des projections de films, des expositions, à l'organisation d'une journée de la langue bretonne en coordination avec l'école bilingue et les parents d'élèves…"

Riwal : "On pense aussi à des soirées ou des après-midi de jeux en bretons, tels que les boules, les cartes… On veut aussi intéresser les non bretonnants. On réfléchit à des actions visant les personnes désireuses de connaître le breton ou tout simplement la prononciation des noms de lieux, en expliquant leur origine par exemple, etc…"

Tangi : "Le champ des possibles est grand. Nous sommes à l'écoute de ce qui pourrait être fait pour atteindre notre objectif. Nous sommes en phase de lancement; Nous écoutons les idées et nous sommes attentifs aux retours d'expériences".

Vous avez dit avoir appris le breton après le bac. Qu'elle a été la démarche, votre motivation pour ce faire?

Tangi : "C'est une réappropriation, une volonté de rencontrer des gens de la famille, d'assurer la transmission familiale. Mes grands-parents ne parlaient pas le breton, on le leur avait interdit, mais la génération d'avant si; Comme la transmission familiale a été rompue, j'ai eu envie de la rétablir".

Korentin Le Davay (l'un des membres présents - Étudiant et maraîcher à l'occasion) : "Moi, j'ai appris le breton très tôt à l'école. Mon père est maraîcher et il ne parle pas le breton; Quelques mots simplement. Pour moi, le breton est un lien au territoire; Je suis d'un milieu rural, d'une petite commune proche de Lannion, et j'ai toujours eu envie de m'installer là-bas; Or, dans le Trégor, les anciens parlent encore le breton. Le breton est encore assez présent, on l'entend, on le voit aussi!"

Riwal : "Je me suis beaucoup rapproché de ma grand-mère (Bégarroise) depuis que je parle le breton. Cela fait plus de choses à partager avec elle".

Tangi : "Moi je parle breton à mon fils. C'est une façon de faire vivre la langue au quotidien, car cette langue, on l'aime".

Renseignements au 02.96.21.42.31 ou en écrivant à hentdon@gmail.com

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