Budget Primitif 2013 - "Offensif et réaliste" - Partie 2 : Les débats

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Date de l'évènement: 
Vendredi, 29 Mars, 2013
Pour statuer sur le budget primitif 2013, le conseil municipal a tenu séance le vendredi 29 mars. La présentation en chiffres de ce budget a été faite dans une première partie (ICI). Le présent article ....

... rapporte l'essentiel des débats qui ont animé la séance.

"C'est un moment important dans la vie d'une collectivité". C'est ainsi que Chantal Rouzioux, pour "Bégard à gauche autrement" résume cette séance de délibération autour du budget primitif et engage la phase de débat qui précède la mise aux voix du budget. "C'est un moment important puisque cela retrace les orientations de la commune". Elle se dira ensuite "interpellée" par le fait que les charges à caractère général sont en baisse, comme elles l'étaient en 2011 et en 2012. "Or chacun sait que le coût de la vie, l'eau, le gaz, l'électricité n'est pas en baisse; Donc, j'aimerais bien que la commune me donne la recette pour savoir comment on baisse les charges de la vie courante. Je ne sais pas si c'est l'explication ici, mais sachant qu'il y a une différence entre la trésorerie et les dépenses que l'on engage, c’est-à-dire qu'en fin d'exercice, des charges peuvent être reportées en paiement sur l'exercice suivant, moi ça m'interpelle". L'autre point sur lequel Chantal Rouzioux désire émettre un avis se rapporte aux charges de personnel jugées trop importantes. "Il y a effectivement une politique de régie mais l'augmentation concerne aussi les personnels administratifs alors qu'une partie des travaux est confiée à un cabinet de gestion". Enfin, concernant les impôts, l'élue confie qu'elle aurait aimé voir une baisse des taux d'imposition, plutôt qu'un maintien et qu'à ce titre elle s'abstiendra lors du vote du budget.

Pour l'opposition de droite Philippe Saliou constate la baisse de la dette due au non emprunt l'an passé de 500.000€. "C'est positif. […] Néanmoins, j'ai fait constater dernièrement au conseil communautaire, que lorsque l'on n'était pas trop riche, il fallait gérer les priorités d'investissements. Or, les priorités d'Investissements de Bégard sont allées sur un seul sujet : l'aménagement du Centre-Ville, C'est sûr qu'avec un gros projet comme cela, on ne peut pas aller bien loin, mais en dehors de ce projet, la population va-t-elle remarquer que l'on a fait des choses pour elle? Si l'on va voter contre ce budget, c'est à cause des choix qui ont été fait l'an dernier, sur les priorités. On considère qu'une partie du rural est délaissé".

En qualité d'adjoint aux finances, Noël Bernard donne alors son avis sur le budget, précisant auparavant, à propos de l'ambiance des débats : "je ne sais pas s'il manque quelqu'un parmi nous, mais j'ai trouvé que l'ambiance était bizarrement cordiale" et poursuivant : "Notre dette est en diminution, légère certes, mais en diminution. La charge de personnel est en deçà des communes de même importance. Le budget 2012 dégage suffisamment d'autofinancement pour pouvoir emprunter mais aussi assurer les investissements. Les bases dont les variations sont décidées par les services de l'État, augmentent, mais d'après les chiffres fournis par ces mêmes service, on paie moins d'impôts à Bégard que sur d'autres communes comparables. L'investissement reste à un haut niveau, sans compter les travaux programmés en régie. Dire que c'est un budget très à l'aise, non; c'est un budget qui permet de répondre à la demande de la population, et je n'ai pas l'impression que nous ayons fait moins d'investissements à la campagne qu'à la ville. Nous n'avons différé aucun investissement décidé lors de la dernière campagne municipale. On tient ce que l'on a dit"

A son tour, Gérard Le Caër, le maire de Bégard, dira lui aussi un mot sur l'ambiance de ce conseil : "Je voudrais saluer la bonne relation, la bonne tenue des débats au sein de cette enceinte. Beaucoup de respect réciproque et sur la forme, c'est très appréciable". Il remercie ensuite les services administratif de la commune pour la qualité des synthèses présentées (reproduites et jointes pour certaines au rapport des chiffres ICI) : "ils ont fourni un excellent travail de synthèse qui permet une meilleure compréhension des choses. Ce qui prouve que l'effectif administratif n'est pas pléthorique, il est adapté à la charge". Il invite ensuite l'élue de Baga, Chantal Rouzioux, "à venir voir par le détail comment on réduit les charges, comme on le fait chez soi. On est tout à fait à même d'être totalement transparent sur le sujet". Il affirme que la première préoccupation de la Commune est "d'essayer de ne pas laisser de gens sur le bord de la route". "La problématique sociale est une réalité à Bégard. De ce point de vue, nous répondons avec des moyens et un fonctionnement maîtrisés aux demandes de la population la plus défavorisée". Quant à l'investissement, réagissant au terme d'immobilisme dont a été qualifié son mandat dans un journal local, il rappelle ce qui a été fait ces dernières années : "Rappelez-vous du quartier de Kerpabu et Konvenant Gwen. Sur Kerpabu, avec l'assainissement, nous avons dépassé le million d'euros en investissement; On a investi beaucoup dans les églises, dans les chapelles, on a construit une garderie, un restaurant scolaire, on a fait la place du Lavoir et plus de 900.000€ de voirie rurale, on a retapé le gymnase, effectué de gros travaux de sécurisation, l'éclairage des terrains des sports, aménagé nos hameaux Trézélan, Botlézan. On a fait beaucoup de choses, aussi j'ai du mal à concéder, comme je l'ai lu dans un journal, le mot "Immobilisme". Le terme n'est pas approprié quand il s'applique à l'investissement. En revanche, on pourrait l'appliquer au fait que nous ne touchons pas aux taux de fiscalité et aux tarifs des salles. Là, on a été immobile et je pense que les gens apprécient que nous soyons immobiles quand il s'agit de maitriser la dépense publique". En conclusion, le maire qualifie ce budget "d'offensif et de réaliste en même temps". "On emprunte sagement, on maîtrise bien notre fonctionnement, nous avons un haut niveau d'investissement. Ce sera du plus pour nos entreprises, du plus pour l'emploi".

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