Hommages à P'tit Louis

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Date de l'évènement: 
Dimanche, 11 Août, 2013

Le dimanche 11 août (2013), sous la conduite de Pierre Martin, le président ...

... de la section locale et coprésident départemental de l'ANACR, ont été rendus les hommages en souvenir de Louis Stéphan disparu le 5 août 1944 à l'âge de 15 ans, "odieusement abattu par un officier de la Wehrmacht".

Parmi l'assistance composée d'élus du canton et de nombreux Bégarrois, ont fait le déplacement en ce lieu de recueillement sis Krec'h Ker, Maurice Le Ny, le président départemental de l'UFAC (Union Fédérale des Anciens Combattants), Thomas Hillion, coprésident départemental de l'ANACR et Patrick Pierson, président de la Légion d'Honneur du secteur de Guingamp. Pierre Martin les a remerciés de leur présence et a félicité la municipalité pour la plaque apposée, laquelle relate brièvement, pour les passants qui s'arrêtent à cet endroit, la triste histoire de ce drame.

Sur cette plaque, il est écrit : "Nous sommes le 5 août 1944, l'armée allemande est à l'agonie. Poussée dans ses derniers retranchements, elle commet un grand nombre d'atrocités partout où elle passe. Louis Stéphan eut le malheur de se trouver sur sa route ce jour-là alors qu'il se rendait avec un copain, dans une ancienne carrière située à quelques mètres de là. Arrêté et fouillé par un colonel allemand qui trouva sur lui un vieux jouet rouillé (un pistolet à amorces), il fût considéré comme un terroriste par le soldat, qui lui tira froidement une balle dans la tête. Âgé de 15 ans, P'tit Louis représentait sans doute aux yeux de ce nazi, la résistance Française et c'est ce symbole qu'on a tué, comme la collaboration et l'occupant avaient fait fusiller Guy Mocquet quelques années auparavant".

"Terrible période, a ajouté Pierre Martin,  que certains semblent regretter et qui sont prêts à appliquer demain et à nouveau les lois racistes, xénophobes, antisémites et qui, avec démagogie, profitent de la situation sociale et diffusent des propos populistes déstabilisant les personnes très malléables". Puis de préciser : "La liberté gagnée en 44-45 par les résistants et les soldats de toutes les couleurs est une chose fragile. La bête immonde n'est pas morte… à l'image de ce site internet qui a considéré Jean-Michel Lemétayer, ancien président de la FNSEA récemment décédé, 'comme étant un harki qui a assassiné l'agriculture bretonne au profit de la France'". C'est ce même site qu'il avait cité lors de la commémoration de Kergoula (Article ICI).

Jean-Yves Jaguin, adjoint au maire en charge de la communication et de la citoyenneté, a ensuite rappelé que cette journée était une journée du souvenir qui donne une occasion de militer pour la paix entre les peuples et de dire "Plus jamais ça!". "C'est l'occasion de rappeler à ceux qui tentent de l'oublier, la complexité de la deuxième guerre mondiale dans sa dimension idéologique et politique. C'est l'occasion de dire aux nouvelles générations que c'est surtout dans les moments de crise que resurgissent les discours antidémocratiques, xénophobes, racistes et antisémites. Nous avons le devoir de ne pas laisser sombrer dans l'oubli des faits historiques de cette importance. Nous lançons un appel à la vigilance, au respect de l'être humain, de sa dignité et du droit à la différence".

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