Budget 2016 : "serré en fonctionnement, ambitieux en investissements" – Partie 2 – Votes et débats

Vendredi 1er avril (2016), après que la Directrice Générale des Services, Hélèna Denis-Pesrotel, eut présenté les comptes 2015 de la commune et de ses budgets annexes, après que les élus furent appelés ...

... à prendre un certain nombre de délibérations fondatrices du budget primitif 2016, - indemnités de fonction des élus, participation aux dépenses de fonctionnement de l'école Anne Leroy, participation au collège François Clec'h, subventions et participations aux associations, fixation des taux d'imposition, tarifs communaux, autorisations de programmes, programme d'éclairage 2016 – (NDLR : Voir article ICI),  Philippe Sayer, le trésorier comptable, a déclaré conformes les comptes de gestion et les comptes administratifs – "les comptes administratifs sont conformes, au centime près aux comptes de gestion et je remercie l'équipe de la mairie pour son excellente collaboration et surtout pour sa disponibilité" - puis le maire, Gérard Le Caër a invité les élus communaux à débattre des contenus présentés et à voter les comptes de gestion 2015, les comptes administratifs 2015 et les budget primitifs 2016.

Comme annoncé en début de séance par Chantal Rouzioux, la chef de file de la minorité Bégarroise – "nous aurons des votes différents sur les budgets (NDLR : L'an passé, BAGA les avait tous rejetés – Voir article ICI) ; On est très changeant… et ce n'est pas un poisson d'avril" – les cinq élus de BAGA(1) votent [vote] pour les comptes de gestion des six budgets (les comptes du percepteur), mais s'abstiennent [vote] sur l'ensemble des comptes administratifs de ces mêmes budgets : "L'an passé, nous avions voté contre les budgets, donc on va s'abstenir".

Concernant les budgets primitifs, Chantal Rouzioux annonce la couleur : "On va faire un vote différentié à la différence de l'année dernière où nous avions voté contre l'ensemble des budgets. Nous ne sommes pas contre tout mais nous avons aussi des avis sur le fonctionnement de la commune". Elle regrette la relative complexité des éléments présentés : "Comme à l'accoutumée, ce n'est pas évident de s'y retrouver dans les documents présentés et pour le commun des mortels qui ne connait pas la comptabilité, s'y retrouver, ce n'est pas simple, ni très explicite". Néanmoins, sur les budgets primitifs 2016 des lotissements, il y aura unanimité [vote] : "Sur les budgets des lotissements, on va voter pour. L'an passé nous étions 'contre' car on réclamait tout simplement plus de lisibilité sur l'effort financier qu'avait fait la collectivité concernant ces lotissements". Mais apparemment, des tableaux ont été produits, "très bien réalisés" et l'élue de BAGA remercie pour cela les services administratifs de la mairie ; "Ces tableaux nous ont permis de comprendre l'effort financier fait sur ces lotissements et nous regrettons que l'ensemble des conseillers n'ait pas eu accès à ces documents qui n'ont été transmis qu'en commission finance. On a pu voir, par exemple, que la résidence des poètes avait coûté 30€ le m2 pour un prix de vente de 13-15€, donc un effort substantiel de 17€ soit 650.000€ pour la collectivité, ce n'est pas rien". Pour Konvenant Gwenn, elle situe l'effort financier à hauteur de 300.000€ - "on est à 47,37€ le m2 de prix de revient pour une vente à 32,50€ soit 14.85€ par m2, soit 300.000€ d'effort financier" – et elle espère que le lotissement de Trézélan bénéficiera de cette même transparence. "On peut comprendre que la collectivité fasse un effort pour lotir, pour permettre l'accessibilité à la propriété, ce que nous soutenons, à condition que l'on se prémunisse de la spéculation qu'il peut y avoir sur l'immobilier" conclut l'élue sur ce point en souhaitant que cet effort de transparence soit fait sur l'ensemble des projets, comme par exemple, l'aménagement de la place de la république. "Savoir réellement ce que cela a coûté et comment cela a été financé, emprunts, subventions… idem pour les services techniques".

Concernant le budget primitif 2016 de l'assainissement, BAGA change de registre [vote] et s'abstient tandis que les élus de la majorité le retienne. "Si on n'est pas contre le projet qui date déjà depuis plusieurs années, explique Chantal Rouzioux, même si l'on peut s'interroger sur la dimension de cet assainissement qui a été fait à l'époque pour un équivalent de 6.250 habitants – on en est loin aujourd'hui – on ne vote pas ce budget car on considère qu'il y a une réflexion à mener sur la facturation qui est basée sur la consommation d'eau et qui n'est plus d'actualité ; Cela n'a plus de sens ! Ce ne sont pas les mêmes réservoirs ! Lorsque l'on a des projets d'extension de réseau, ce serait bien d'avoir un compteur des eaux usées et un compteur de l'eau potable".

Cela ne s'arrange pas avec le budget primitif 2016 d'Armoripark. Les élus de BAGA le [vote] rejettent. "On est face à une maladie incurable et on ne va pas s'étendre puisque l'on n'a pas trouvé le vaccin… On nous dit que la fréquentation augmente, mais le Chiffre d'Affaires n'augmente pas. On reste sur un déficit chronique avec des équilibres financiers difficiles à trouver".

Quant au budget primitif 2016 de la commune, Chantal Rouzioux déclare : "Pour 2016, on a un copier-coller sur 2015 : la maitrise des charges, voirie… mais un investissement en baisse de 350.000€. On nous dit que la situation est saine et que le budget est maitrisé, mais cela reste fragile". Pour l'élue, à cause de la baisse des subventions, de la baisse de l'investissement, les améliorations pour les citoyens restent incertaines. "Les orientations proposées ne sont pas celles pour lesquelles nous avons été élus". Elle regrette que certaines des propositions faites, "qui nous paraissent essentielles pour le développement local", ne privilégient pas les orientations de la "COP21" : "Cela ne doit pas rester à l'échelle des mots. On doit passer à l'action et au niveau communal, on a des leviers et il serait intéressant de s'en emparer. Pour appréhender ces orientations, ces investissements, nous avons une autre conception de la démocratie, notamment de la démocratie participative. Pour nous la démocratie, ce n'est pas de l'information, mais de la concertation ; Donc les réunions avec la population doivent se faire avant et pas quand les projets sont ficelés. C'est un moyen de ré-intéresser les citoyens au devenir de la commune et ne pas être offusqué lorsque l'on voit le "désertement" lors des élections". BAGA votera contre [vote] le budget primitif 2016 de la commune.

Pour Gérard Le Caër, concernant le vote de BAGA, "il n'y a pas de surprise !". "On est inscrit dans le programme pour lequel nous avons été relativement bien élus ; On avance et notamment en ce qui concerne la restauration et le circuit-court en privilégiant le bio. On est aussi engagé là-dessus…". Dans ce budget, il met en exergue la décélération de la dette, "et dans un contexte assez difficile, on ne touche pas aux taux de l'impôt, malgré des recettes en baisse et des dépenses en hausse". Pour lui, avec "pratiquement 2.500.000€ d'investissements, tous budgets confondus… on réussit à sortir un très bon budget, serré en fonctionnement et ambitieux en investissements". Quant à la démocratie participative, il rappelle, concernant la place du Centre, que ce n'est pas la première réunion publique, "et il y en aura d'autres" avant de souligner, à l'attention de l'élue de la minorité, que "contrairement à vous, nous avons été élus sur ces projets et on s'y tient et on les mènera à terme". Il souligne enfin la forte implication des personnels et élus communaux "avec une minorité qui s'efforce d'être présente à chaque fois et je les associe au travail fait" puis il conclut : "Le budget est l'acte majeur de l'année. Il est cohérent ; Il correspond au programme électoral et aux attentes de la population".

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 (1) BAGA : Bégard A Gauche Autrement