Samedi 08 février (2020), en collaboration avec le collectif « Nous voulons des coquelicots » de Bégard, la MJC du Pays de Bégard, avait mis les pesticides à l'affiche de la 5ème édition de son Café Citoyen. En présence d'une trentaine de participants, autour de gâteaux et de café – "Café citoyen" oblige ! – le collectif a tout d'abord présenté...
... sa structure née au début de septembre 2018 et qui rassemble une vingtaine de sympathisants, chaque premier vendredi de chaque mois, place de la République. L'objectif est de sensibiliser les gens aux dangers des pesticides et de faire signer la pétition, forte d'un million de signatures aujourd'hui, toutes communes confondues, mais qui vise les 5 millions de signatures.
Exposé est ensuite fait sur l'étymologie du terme pesticide – pestis pour fléau,maladie contagieuse et caedere pour abattre, frapper, tuer – les familles de pesticides – herbicides, insecticides, fongicides, parasiticides et d'autres encore - puis Pierre Chesnot, agriculteur à Saint-Larurent depuis 14 ans, a témoigné avec émotion : En 2015, il convertit en bio sa pratique de l'agriculture en conventionnelle. En 2017, sa ferme est officiellement labellisée "bio", mais cette même année, la présence d'un lymphome au niveau des instestins lui est révélée. Il est atteint d'un cancer et commence alors un parcours du combattant jusqu'à une greffe de la moelle épinière en août 2018. Depuis l'été 2019, sa maladie a été reconnue maladie professionnelle. Les démarches pour une invalidité et donc un travail à temps partiel sont encore en cours aujourd'hui, mais pour Pierre Chesnot, qui souligne "l'impact que tout cela a eu et a encore sur toute la famille", "c'est une chance d'être encore là aujourd'hui".
Des échanges qui suivent, essentiellement alimentés par le collectif Les Coquelicots, on évoque le métier de l'exploitant – "qu'il faut plutôt appeler fermier, agriculteur, paysan, car les mots ont leur importance" – les techniques – "l'agriculture conventionnelle, c'est gérer les maladies des plantations ; L'agriculture bio, c'est gérer la santé des plantations" - la pression mise sur les futures générations – "mais il faut faire attention, car c'est bien les adultes qui prennent les décisions aujourd'hui" – des difficultés de sortir du système actuel – "on paie notre passé de développement" – et les souhaits pour l'avenir : "il faudrait arrêter la course aux grandes fermes et revenir à des tailles humaines".
Des idées d'actions sont proposées – opération "bombe à graine", regroupement du collectif sur une même date, "pour faire du bruit et se faire voir", une soirée ou journée débat avec pour objectif "de confronter les idées, interpeller les élus, faire prendre conscience" – et quelques liens sont donnés vers le site des coquelicots https://nousvoulonsdescoquelicots.org/, l'association « Terre de lien Bretagne » [ https://terredeliens.org/bretagne.html ] et « Lien pacte 32 » [ https://www.pacte-transition.org/ ] avant que les participants se séparent.
Pour contacter les Coquelicots de Bégard, écrire à kristigosset@orange.fr