Contemporain - Eosphères© d'Anne Le Mée

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Date de l'évènement: 
Lundi, 25 Mars, 2013
Lundi 25 mars (2013), Véronique Vauvrecy, responsable Arts Plastiques d'Itinéraires Bis a livré la programmation du festival Objectif 373 pour le canton de Bégard. L'an passé,  ...

 ... dans le cadre de ce même festival, ce sont  Nikolas Fouré (ICI) et Wanda Skonieczny (ICI) qui avaient respectivement investi le Bon Sauveur et la chapelle du Palacret. Cette année, du 6 avril au 20 mai (2013), le festival propose un parcours de découverte autour d'une même artiste : Anne Le Mée.

Installée à Plérin et actuellement en résidence à la Tannerie, Anne Le Mée est plasticienne. Formée aux écoles des Beaux-Arts de Cergy-Pontoise, Quimper, Berlin, Liverpool et titulaire du diplôme national supérieur d'études plastiques, son travail, à la croisée des arts et des sciences, interroge constamment le lien avec le naturel et la matière. Ses œuvres sont à vivre plus qu'à regarder.

Le parcours artistique proposé par Itinéraires Bis autour du travail d'Anne Le Mée, est constitué de trois stations : la Fondation Bon Sauveur, la chapelle du Palacret et la Tannerie, au sein de laquelle Anne le Mée rejoint deux autres artistes : Amélie de Beauffort et Emmanuel Lesgourgues. "Anne travaille dans le monumental" explique Véronique Vauvrecy. Nommées Eosphères©, ses œuvres sont des espaces de perception qu'il faut habiter pour en ressentir toutes les composantes émotionnelles. "Pulsation", sorte d'énorme cocon (5.60m de diamètre et 2,37 de hauteur), invite à une immersion relaxante. À l'inverse de "Pulsation" qui est une œuvre lumineuse, sonore, relaxante, "Cloche anéchoïque" est un espace de confinement sensoriel. "C'est une cloche sourde, une sorte d'isoloir dans lequel on n'entend rien et qui propose une expérience sensorielle et sensitive forte, en contrepoint avec "Pulsation", comme pour équilibrer la charge. "Pulsation" propose un espace d'immersion en rapport avec la baie de Saint-Brieuc. Pendant un an, je l'ai parcourue à pied et je voulais rendre cette sensation d'immersion, cette sensation de plonger dans un espace vide ou la pensée se perd et se dilue" expose Anne Le Mée. Ces deux œuvres, ces deux expériences, seront à vivre à la Fondation du Bon Sauveur.

Ce que réserve Anne Le Mée pour la chapelle du Palacret est différent sur la forme mais pas dans le fond. Il s'agit toujours d'immersion, mais au cœur de la matière liquide, dans un cours d'eau (le Gouët) que l'artiste a descendu en marchant dans son fil, précédée par une caméra posée sur un flotteur. "Le Gouët fait 45km sur les cartes mais mon parcours, d'après mes calculs doit faire 250km car j'ai parcouru tous les méandres de façon très stricte. J'ai environ 500 heures de rush, toutes sortes d'images et ce qui va être montré au Palacret, c'est le montage de ces images" confie Anne Le Mée. Grâce à un triptyque d'écran vidéo, l'œuvre induite, nommée "Rivières", sera retranscrite – "c'est la rivière vue de la rivière" - et accompagnée de curiosités, comme cet alambic qu'elle a construit pour distiller différents échantillons de l'eau de la Vilaine, peut-être pour produire en final un bouillant ectoplasme de la nature. "C'est un paysage qui entre et un autre qui sort, mais c'est surtout un paysage qui entre car celui qui sort, c'est plus une solution chimique du paysage origine" commente Anne Le Mée.

A la Tannerie, c'est "Gastrula" qu'Anne a choisi de faire découvrir. En accompagnant l'oeuvre monumentale d'Anne Lé Mée avec des oeuvres qui évoquent elles aussi le cellulaire, l'organique, Erwan Le Bourbonnec réanime son lieu d'art contemporain avec une exposition intitulée "[] et autres cycles" (Article ici).

Les œuvres exposées à Bon Sauveur ont été installées avec le concours de patients de la Fondation. Sébastien Gobron, coordinateur culturel de la Fondation, explique : "Pour la cloche anechoïque, ils ont participé à la réalisation de certaines parties et au montage de la pièce. C'est très valorisant même si de premier abord, on pourrait croire que l'on se sert des patients comme de petites mains, mais en fait, c'est une vraie intégration dans un travail artistique. Avec Anne, ils ont participé au montage de "Pulsation" et c'était un travail de titan, car quand on a vu arriver toutes les pièces du puzzle, on s'est dit qu'on allait fabriquer une arche de Noë. Leur investissement a été grand, tout autant que l'est leur excitation à l'approche du vernissage". De cette participation avec les patients du Bon Sauveur, l'artiste en retient beaucoup de sérénité : "J'ai beaucoup apprécié car au niveau relationnel, paradoxalement, c'est très reposant. Il n'y a pas de non-dits, ils sont disponibles; S'ils sont là, c'est qu'ils ont envie d'être là. S'ils n'ont pas envie de faire, ils le disent, c'est très simple. C'est très riche et j'ai reçu beaucoup en retour".

Pratique : du samedi 6 avril au lundi 20 mai.

Vernissages le 6 avril : à 15h00 à la Fondation Bon Sauveur, à 16h15 au Palacret, à 17h30 à la Tannerie

Parcours fléché :

Le Palacret : du lundi au samedi de 9h  12h et de 14h à 18h – Fermé les 1er et 9 mai – info au 02.96.42.20.60 ou www.palacret.org

Bégard / Fondation du Bon Sauveur : du lundi au jeudi de 14h à 17h – Fermé les 1er, 8 et 9 mai. Infos au 02.96.45.38.62 ou www.fondationbonsauveur.com

Bégard / La Tannerie – les vendredis, samedis, dimanches et lundis de 13h30 à 18h – Infos au 02.96.13.12.45 ou www.latannerie.org

Parcours commenté les vendredis, samedis, dimanches et lundis : la Tannerie de 13h30 à 15, la Fondation Bon Sauveur de 15h15 à 16h15 et le Palacret de 16h30 à 17h30

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