Java dans les bois – Troisième jour… Suite et fin.

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Date de l'évènement: 
Dimanche, 25 Août, 2013

Dimanche 25 août (2013) – La Java dans les bois se termine ce soir, mais d'ici là, place aux familles! Nous arrivons une heure ...

... avant l'ouverture du site. Il est 14h. Côté parking, ça s'est un peu vidé. Côté camping aussi. Les arbres à l'entrée ont été déshabillés. Ils ont perdu leur tutu. L'idée était bonne et parions que des tutus roses orneront d'autres tailles, ailleurs, dans les prochaines semaines.

Au niveau des toilettes sèches, nous discutons avec Rico et Weber, les jeunes patrons de l'association "Les copeaux d'abord" (Le Grand Lucé – Sarthe). Ils sont en train de procéder au vidage des bacs de copeaux. Ils parlent de leur concept, car leurs toilettes, c'est un concept. Elles sont décorées, animées, "un animateur par chiotte et un DJ". Dans la saison, ils couvrent plusieurs festivals. Les Vieilles Charrues? "Tu plaisantes! Vu la fréquentation des Charrues, il faudrait 1.000 chiottes! Une ville chiotte!" répond Rico.  Et le principe des toilettes sèches, c'est quoi? "Nous n'utilisons pas d'eau. Juste une litière carbonée composée d'un mélange copeaux pour 2 tiers et sciure. La réaction chimique du carbone avec l'ammoniac tue l'odeur. L'absorption est rapide; Le compostage aussi. En revanche, il faut vider régulièrement. On a vidé six fois hier soir".

Dans le bois de Gwerun, c'est une effervescence joyeuse et toute relative. Les Gwallspered préparent l'après-midi. Le site est nickel! Pas un papier, pas une canette, pas un gobelet et pourtant, la veille, jusqu'à tard dans la nuit (5 h du matin pour les derniers!), il y avait foule et même houle dans la tête de nombreux festivaliers (Revivez la deuxième journée ICI). Les traits se sont creusés sur les visages des membres de Gwallspered. Au fond du site, c'est la remise des affectations. Les bénévoles font la queue pour recevoir leur enveloppe. Dans cette enveloppe, ils ont leur fiche de poste qui leur indique les créneaux horaires de 2h/2h30 dans lesquels ils sont réquisitionnés et leur affectation – buvette, restauration, sécurité, etc. Dans l'enveloppe, il y a aussi des tickets verts (pour les boissons) et un ticket pour le repas. Hormis les membres de Gwallspered, ils sont 210, les bénévoles. Parmi eux, Manu et Fabienne qui ont fait les chants de marins de Paimpol, Chausse tes tongs et autres manifestations. C'est la première fois qu'ils sont bénévoles sur la Java.  "Dans l'esprit, expliquent-ils, c'est pour rendre service et profiter de la fête. C'est un compromis : on aide et en retour, on mange, on boit et on a la musique gratuite. Et puis, sans bénévoles, il n'y a plus rien". Manu, c'est lui, ICI

Sans y prendre garde, le temps a passé et l'espace Le Brizaut (la carrière du bois de Gwerun) s'est couvert de jeux en bois et d'un espace bâché sur lequel, Cirk en Flotte, propose des agrès circassiens : fil de fer aérien, ballons, balles et massues de jonglage, échasses, assiettes chinoises, tapis de sauts, etc. Il est 15h. Les familles sont accueillies par Sambazar, la Batucada de la maison des jeunes de Lannion, qui déambule sur le site au rythme de la samba… et chose plus étonnante, de la samba bretonne (Extrait vidéo ICI). Comme l'atelier cirque, le mur d'expression libre et l'atelier maquillage commencent à être investis par les enfants, mais pas que par les enfants. En contre-bas de la scène, Arbre à Lutik (Plouisy) initie les volontaires à la grimpe dans les arbres. Sous d'autres arbres, à 17h00, autour d'une table, se sont installés violons, banjo, guitare et flutes. C'est l'apéro Irlandais, en toute décontraction, genre bœuf entre amis.

Vers 19h, la première balance annonce la soirée musicale. Cirk en Flotte a plié son virtuel chapiteau et rangé ses matériels. Le premier concert, c'est pour Badume'S Band. Il est 19h50. Après une intro très funky, apparaît Selamnesh Zemene, toute de bleu et de blanc vêtue qui interpelle les festivaliers de sa voix tribale, très haute, obsédante, héritage de son pays et de sa culture : l'Éthiopie (Extrait vidéo ICI).

Pour l'intermède, dans son arbre perché, Do You Copy propose une techno dansante. Sur le devant de la scène, un petit groupe de fans ont déplié leurs banderoles en hommage à The 1969 Club, prochain groupe à passer sur la scène. C'est la famille. Ils sont de Trévou-Tréguignec et les deux jeunes garçons sont les cousins de la blonde bassiste et chanteuse Marie, qui ne manquera d'adresser un petit clin d'œil en direct à l'un des deux garçons qui vient de fêter son anniversaire. C'était bien la journée familiale de la Java, non? Bref, parlons de 1969 Club. "Rock garage" dit le dépliant de Gwallspered! C'est exact, avec huile de vidange, démonte pneu et odeurs d'essence! Le groupe, originaire de Saint Brieuc, composé de Marie (basse et chant), d'un batteur et d'un guitariste, a proposé un rock pêchu et très épuré. C'était très bon (Extrait vidéo ICI).

À 22h15, ce fût ensuite le tour de Pad Brapad. Éclectique – à l'image des choix musicaux de la Java - c'est le terme qui convient le mieux pour décrire la musique de ce groupe. D'inspiration tzigane,  balkanique, très yiddish, leur musique est modernisée par l'apport de platines vinyles et de la batterie. Ce n'est pas sans rappeler la musique souvent présente dans les films d'Emir Kusturica, mais sans les cuivres, en plus actuelle, en plus funky, tout en restant très inspirée par le folklore de l'Europe de l'Est. Bref… éclectique, comme déjà dit supra! (Extrait vidéo ICI).

La soirée, et la Java dans les bois versus 2013, se terminait ensuite par une boum de clôture avec surprise (dixit la plaquette). Nous ne connaîtrons pas la surprise car à 0h30, nous plions le camp, définitivement cette fois, en attendant 2015. Fort heureusement, d'ici là, il restera Bvonline.fr pour se rappeler des trois excellentes soirées passées dans le bois de Gwerun, à Bégard.

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