Vœux du Bon Sauveur – De l'importance du dialogue social…

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Date de l'évènement: 
Vendredi, 30 Janvier, 2015

Vendredi 30 janvier (2015), c'est au directeur par intérim, Gilbert Le Blévennec, qu'est revenu l'honneur de présenter les vœux de la direction générale au personnel de la Fondation. Pour l'occasion, la salle Anne-Leroy...

... s'est avérée un peu exigüe, d'autant plus qu'étaient présents les 78 récipiendaires des médailles du travail et les 35 retraités qui ont été mis à l'honneur lors de cette manifestation… en plus des salariés, des membres du conseil d'administration, d'élus Bégarrois et de la députée Annie Le Houérou.

Après une brève référence à l'histoire de l'hôpital dont la création remonte à 1857, Gilbert Le Blévennec a établi un état des lieux de l'établissement qui a, manifestement, retrouvé une certaine sérénité après une année 2014 mouvementée et le départ de la directrice Marie Gouyer. Il a éclairé les points forts de l'exercice passé – création d'un espace bibliothèque en janvier, réunion inter-hospitalière avec les urgentistes de Guingamp et de Lannion et conférence du Professeur Terra sur la crise suicidaire en avril, journée thématique "alcool et suicide" en novembre, 20ème anniversaire de la Résidence de l'Abbaye en décembre... entre autres faits marquants – et signaler en 2014, une activité toujours soutenue avec une augmentation globale de la "file active" de 1,33%, du nombre de journées d'hospitalisations complètes de 2,3% et de 8,93% en ambulatoire.

Recrutement médical difficile

L'un des principaux enjeux de la Fondation Bon Sauveur, c'est le recrutement médical. Aujourd'hui, l'établissement compte 35 médecins - 11 praticiens hospitaliers, 11 médecins psychiatres, 12 médecins généralistes et 1 praticien attaché associé – mais "la baisse de la démographie médicale et la difficulté de recruter de jeunes médecins conduisent à une pénurie de médecins psychiatres et généralistes pour compenser les départs en retraite, les remplacements divers et assurer les gardes et astreintes" déclare le directeur par intérim. Pour résoudre cette problématique, "une politique de communication en recrutement est en cours afin de rendre plus attractif le Centre Hospitalier de Bégard et son secteur d’activité et une refonte du site internet va être engagée". Néanmoins, Gilbert Le Blévennec met en avant deux points positifs : l'arrivée prochaine du docteur Mélania Sava, médecin généraliste affecté depuis le 2 février à l'unité Les Glycines et celle du docteur Michel Avignon, généraliste, qui sera affecté au CH de Saint Malo à compter de mars.

Quatrième itération au sein du Projet Médical

D'un point de vue stratégique, la ligne de conduite de l'établissement est guidée par le Projet Médical 2012-2016 dont les principaux axes sont le renforcement du dispositif de réponse aux urgences et aux situations de crise, la priorisation du développement des prises en charges spécifiques, le décloisonnement des prises en charge afin de fluidifier le parcours du patient et le renforcement des coopérations et des complémentarités avec les autres acteurs de santé. Pour cela, les perspectives, les faits porteurs, selon Gilbert Le Blévennec, sont de disposer d'une taille critique considéré comme étant minimale, "mais suffisante en psychiatrie", une situation financière équilibrée "au sein d'un budget sanitaire qui n'autorise pas d'erreur et qui oblige à faire les bons choix", une palette très large et quasi complète avec un aval médico-social et social conséquent, "atout extrêmement précieux dans le contexte actuel en santé mentale" et une pression maîtrisée sur l'hospitalisation temps plein, "contrairement à la plupart des établissements spécialisés en psychiatrie".

Les autres enjeux sont humains et économiques. Humains, car "avec 788 professionnels, la Fondation Bon Sauveur de Bégard est le premier employeur du territoire. Il convient donc d’assurer la pérennité des emplois et de maîtriser le renouvellement générationnel et l’encadrement dans un contexte financier tendu" explique le directeur et économique car "l’objectif économique est de rester à l’équilibre malgré un taux directeur à 0 depuis 2012". Il rappelle que sur 2014, 1.3 millions d'euros ont été investis sans recours à l'emprunt, "ce qui a permis à la Fondation de continuer à faire baisser son taux d'endettement". "Les efforts de gestion de l'année 2014 devraient permettre au Centre Hospitalier d'être en situation d'équilibre, en exercice de clôture" annonce Gilbert Le Blévennec qui fait état d'un certain nombre d'investissements sont annoncés pour 2015.

Après avoir donné des indications quant aux certifications et évaluations qualité dans lesquelles la Fondation est engagée et avant de passer la parole à Roland Ollivier, le président du conseil d'Administration, le directeur a conclu son intervention en déclarant : "l'établissement est en ordre de marche et aborde avec un optimisme raisonnable cette quatrième itération".

"Le dialogue social, indispensable pour se comprendre…"

"L’an dernier quand Jacques Wolf que je remercie pour l’œuvre qu’il a accomplie, m’a transmis le flambeau, j’avais exprimé  les orientations suivantes…" commence le président qui rappelle alors lesdites orientations  (NDLR : Voir alinéa Pour le néo-président, "ce sont les équipes qui font tourner la maison"  ICI). Dans sa reformulation de ces orientations, au chapître de l'écoute des équipes, le Président aura ses mots qui prennent tout leur sens à l'issue de deux années socialement difficiles (NDLR : Voir article ICI) : "Cette écoute vaut aussi dans l’organisation du dialogue social, dialogue indispensable pour se comprendre et conduire les changements nécessaires". En matière d'ouverture de la Fondation sur son environnement, le président Ollivier remercie Annie Le Houérou "pour l'attention qu'elle porte à la Fondation et pour son soutien", la présidente du conseil de surveillance de l'hôpital de Guingamp "pour la qualité des relations que nous avons avec cet établissement" et le maire de Bégard, "pour son récent éditorial mentionnant la place de la Fondation dans la revue de la commune" ainsi que l'équipe municipale et ses collaborateurs pour "avoir facilité le traitement de quelques dossiers en suspens, notamment sur des questions de foncier".

Après s'être dit très satisfait de la "très bonne évaluation de nos établissements médico-sociaux" telle que présentée par Gilbert Le Blévennec qu'il remercie pour avoir assuré l'intérim depuis aout 2014, il déclare : "cette année sera importante car la Fondation va réaliser la définition de son nouveau projet d’établissement". Avec le conseil d'administration, il souhaite "que cette démarche soit  très participative, pour ce qui est de l’implication des usagers notamment, et qu’elle permette de se projeter dans l’avenir pour répondre aux divers défis qui nous attendent"; "Défis d’ordre budgétaire, défis liés à la démographie des professionnels, défis pour adapter les organisations" précise-t-il en ajoutant "Dans la confiance, je suis persuadé que grâce à vous tous, ces défis seront relevés".

Il indique n'avoir pas de précision quant au niveau des dotations qui nous seront attribuées pour le secteur hospitalier. "Je crois qu’il faut être lucide sans verser dans le pessimisme", ajoute-t-il. "La situation financière est saine et elle permet de financer  des projets importants. Il faudra réaliser les adaptations nécessaires pour maintenir cette assise, en sachant que ces adaptations doivent être menées avec le souci d’assurer notre mission de soin et d’accompagnementet c'est la tâche qui attend la nouvelle direction".  Il révèle alors que dans la première semaine février, la nouvelle directrice ou le nouveau directeur va être retenu et il espère une prise de fonctions la plus rapide possible (NDLR : Il y a eu plus de 100 candidatures). "Avec cette arrivée, le  conseil d’administration, et son bureau comme Gilbert Le Blévennec aussi, je le sais, nous souhaitons que la Fondation trouve un fonctionnement que je qualifierais de normal. Nous ne mésestimons pas la tâche qui attend le  futur directeur, mais en même temps, nous savons qu’il ou elle pourra s’appuyer sur des équipes de terrain solides".

Parlant justement des équipes, il salue alors les retraités et les médaillés que serons honorés ce jour et il conclut par ces mots : "Mesdames, Messieurs, cet instant  qui est le vôtre, est une juste reconnaissance du travail accompli par chacun d’entre vous dans les missions que vous avez assurées".

Un établissement qui "pèse" sur le territoire selon la députée Le Houérou

C'est la députée Annie Le Houérou, en qualité de "représentante de la population" qui conclura ces moments de discours. "Votre établissement pèse sur le territoire, avec 800 salariés, un budget d'environ 60 millions d'euros, 13.500 usagers; Cet équipement est un équipement majeur dans le panel des services mis à la disposition de la population". En qualité de membre de la commission des affaires sociales à l'Assemblée Nationale, elle dira l'importance du regard qu'elle porte à la Fondation Bon Sauveur, à la veille d'une réforme visant la refondation du système de santé, "en faisant les bons choix, avec un budget qui est ce qu'il est, sachant néanmoins que celui de la sécurité sociale ne baisse pas et que l'objectif est de le maîtriser, le contexte économique dans lequel nous vivons ne permettant plus de supporter plus de cotisations ni de payer plus d'actes". "Je suis très optimiste sur les solutions que nous allons pouvoir trouver, parce que il y en a, avec une première place donnée à la prévention et vous êtes en plein dedans" conclut-elle s'adressant aux acteurs de la Fondation.

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