AG de l'ANACR : "transmettre la mémoire de ceux qui s'opposèrent…"

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Date de l'évènement: 
Samedi, 4 Avril, 2015

Samedi 4 avril (2015), Pierre Martin, le président de la section locale de L'ANACR a tenu son assemblée générale en présence de M. Louis, le président de l'UDAC (Union Départementale des Anciens Combattants), Joseph Got (Président Départemental de la FNACA) et...

... de Maurice Le Ny (vice-président de l'ONAC). Se sont joints à l'assemblée, Thomas Ilion et Yves Minous, anciens résistants. "Ils ne sont plus très jeunes, mais ils sont toujours là, fidèles au poste" dit le président qui précise qu'il reste sept anciens résistants à Bégard. Par une minute de silence, il rend ensuite hommage aux disparus de 2014 : Yves Le Pierres, décoré de la croix de guerre et de la médaille militaire, Jean Pichard et dernièrement Denise Perrot puis il donne lecture du rapport d'activité de l'association : "L'année 2014 restera une année très importante pour notre association car elle aura été celle qui a vu enfin, 70 ans après la fin de l'occupation de notre pays par les nazis et la mort de Jean Moulin qui créa le CNR, reconnaître que la résistance avait toute sa place dans le calendrier mémoriel officiel" (NDLR : La première cérémonie officielle a eu lieu le 27 mai 2014 – Article ICI). Il rappelle combien l'obtention de cette reconnaissance officielle fût difficile et il remercie les autres "associations du monde combattant" pour leur aide et leur soutien; Comme il l'avait déjà fait l'an passé (NDLR – Article ICI), il rappelle que l'ANACR demeure l'association la plus importante de résistants en France :  "l'ANACR compte encore 3.000 adhérents résistants".

Pour ce qui concerne le bilan des activités 2014, Pierre Martin rappelle la présence du Comité Local à la journée de commémoration de la Résistance du 19 mars, à la journée des Déportés le 8 mai, à la fête nationale du 14 juillet, aux cérémonies de Kergoula à Saint-Laurent (NDLR : Article ICI) et à la stèle Louis Stéphan (NDLR : Article ICI) et aux cérémonies du 11 novembre (NDLR : Article ICI). Il regrette que la matinée dansante n'ait pas été un succès, "… et loin de là ! Nous remercions encore vivement les camarades de la FNACA (NDLR : Fédération Nationale des Anciens Combattants d'Algérie) sans qui nous ne pourrions pas assumer ce bal. Comme vous le savez, les bénéfices servent à l'achat de gerbes et de plaques, aux déplacements, aux divers frais de secrétariat… Malheureusement, cette année, le bénéfice a été réduit à la portion congrue, l'achat d'un drapeau ayant profondément allégé nos finances".

Effectivement, comme le confirme ensuite Danielle Collet, la trésorière, le bal n'a enregistré que 155 entrées. Elle remercie à ce propos la municipalité qui a accordé la gratuité de la salle, "sans cela, le recette aurait été nulle". Elle confirme aussi, s'il le fallait, que l'achat du drapeau a été une charge importante et elle présente un bilan 2014 déficitaire de 2.470€. "Mais je vous rassure, nous avons de la réserve, ce qui nous permettra de poursuivre nos différentes actions sur 2015 mais aussi pour quelques année à venir".

Le président reprend alors la parole pour faire part du déroulement du congrès national de l'ANACR qui s'est tenu en octobre dernier, congrès marqué par la modification des statuts. "Nous ne prenons jamais assez de précautions et ces nouveaux statuts ont été adoptés afin de protéger l'association de toutes tentatives d'infiltration d'éléments exprimant des idées racistes, fascistes, s'infiltrant dans nos rangs afin de saboter l'association". Selon le président, cela s'est présenté récemment dans plusieurs comités dont un en Côtes d'Armor.

S'ensuit un long discours du président, "une résolution finale" : "L'ANACR appelle tous ses membres à rester fidèles aux idéaux de la Résistance, à lutter contre le fascisme. Tous les délégués ont exprimé leur inquiétude face à la montée de l'extrême droite en France comme en Europe et ce ne sont pas les dernières élections qui vont nous tranquilliser. Cette progression s'accompagne souvent de manifestations violentes, racistes à l'égard des immigrés en faisant des boucs émissaires des maux que connaissent nos sociétés". "Il faut transmettre la mémoire de ceux qui s'opposèrent souvent, avant la guerre, à ces fascistes, continue-t-il, transmettre la mémoire des Résistants qui contribuèrent à les abattre. Transmettre les valeurs exprimées dans le programme du CNR – droit des femmes, sécurité sociale, comités d'entreprise, bourses scolaires, accès pour tous à l'éducation, retraite décente, etc. – dont la mise en œuvre permit des avancées démocratiques, économiques et sociales". Il termine son discours par une violente diatribe à l'encontre du FN en général et de la famille Le Pen en particulier, avant de donner lecture d'un texte qui pourrait avoir été écrit par ceux-là s'il ne l'avait pas été par un polytechnicien, adjoint au maire de Nantes :  "Ces populations, étrangères à notre département, chez lesquelles la malpropreté la plus repoussante est une seconde nature, et dont la dégradation morale est descendue à un niveau effrayant, viennent périodiquement encombrer nos quartiers les plus pauvres et les plus insalubres. Elles recherchent et n'obtiennent qu‘à des prix élevés, en raison de leur insolvabilité même, des logements où le devoir de l'administration ne lui permet pas de tolérer la présence d‘êtres humains. Ce sont généralement des réduits ou hangars, n'ayant d'autre ouverture qu'une porte pour donner accès à l'air et à la lumière, dont le sol est une boue permanente, entretenue par l’humidité qui suinte des murs et du toit, sol sur lequel repose l'unique couchette des habitants, un amas de paille recouvert de quelques guenilles fétides. Aussi, …" (NDLR : Lire le rapport complet ICI). C'était en 1851… et "ces populations étrangères à la malpropreté la plus repoussante…", "ces pauvres gens dont la dégradation morale égale la dégradation physique", c'était les Bretons qui immigraient vers Nantes à la recherche de travail. CQFD !

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